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7 septembre 2022 3 07 /09 /septembre /2022 10:22

Il est impossible de créer une unité d'artillerie sans une bonne expérience du personnel. L'artillerie demande des canons et surtout des hommes instruit et motivés pour utiliser cette arme.

Pour le cas de la Pologne, les seuls hommes disponible furent les anciens de l'armée polono-lituanie ou  encore les anciens artilleurs ayant quitté le service de la Prusse. Pour les officiers des volontaires venant des légions polonaises et du Danube mais pour les cadres supérieurs ils furent attribués aux instructeurs français.

Face à un manque cruel de canons et de fonderie polonaise, l'Empereur envoya sur le territoire du grand-duché quelques 207 pièces tirés des dépôts pris à la Prusse . Ce qui est malheureusement bien inférieur au besoin d'une bonne artillerie.

En 1807 voit le début de la naissance du Grand-Duché de Varsovie chaque légion ou division d'infanterie ont en théorie  un bataillon d'artillerie à pied. la première compagnie d'artillerie servit le 10é corps avec seulement 6 pièces.

 

 

TENUE D'UN ARTILLEUR DÉBUT 1807

 

 

 

Veste en habit vert ; collet droit agrafé, velours noir passepoil rouge.

Les revers et parements en velours noir,passepoils rouge.

Pattes de parement en drap vert avec trois petits boutons de cuivre. les boutons sont en cuivre, plats avec deux canons croisés sous une grenade.

La doublure est noire. retroussis en velours noir liserés de rouge.Dans le dos des soubises vertes liserées rouge. Épaulettes rouges à franges.

La culotte en drap vert sans ornement ou encore pantalon bleu à passepoil rouge pour l'hiver en été pantalon blanc. Pour les guêtres à boutons de cuivre galon et gland rouges....

 

    Capote grise.

 

 

   

 

Il n'est pas impossible suite à des défaillances de ravitaillement de trouver des pantalons de couleurs gris mais rarement  marron

 

 

 

 

A gauche ; Un artilleur en grande tenue avec un sous officier

A droite ; deux artilleurs l'un en tenue d'hiver et l'autre en tenue été

 

 

 

 

 

Le shako à la française avec l'aigle polonaise en métal blanc la jugulaire en cuivre sous l'aigle deux canons croisés en cuivre avec une grenade, 

la cocarde blanche et visière bordée de cuivre. La cordelière avec glands et raquettes en rouge. Pompon et plumet rouge.

 

 

Son armement consiste d'une carabine courte d'un sabre-briquet avec dragonne rouge et enfin une baïonnette à la française.

 

 

 

 

 

 

 

 

Source : Wojsko ksiestwa warszawskiego....splendeur des uniformes de Napoléon....Poles and saxons of the Napoléonic wars

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8 septembre 2021 3 08 /09 /septembre /2021 09:31

                                     LÉGION DE LA VISTULE POUR LA CAMPAGNE DE RUSSIE

 

Le 14 mars 1812, la Légion reçut un nouveau nom celui de "Légion du Grand duché de Varsovie" nom un peu long certes, fut plus souvent appelée " division de la Vistule". Cette légion fut rattachée à deux divisions de la Jeune Garde sans traitement et égalité aux autres formations.

Les  régiments de la Légion, au nombre de 4 sur le papier mais 3 sur le terrain, en fait le 4éme ne participera pas à la campagne, furent renforcées par un nouveau bataillon et d'une compagnie d'artillerie. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 grenadier / fusilier / voltigeur

 

Vous notez au passage,  le shako à la française avec plaque typique polonaise

 

 fusilier /  officier

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                                                                            La Vistule en manteau

 

Composition de cette Division :

1er Brigade Chlopicki

-1er d'infanterie avec 2bat sous les ordres de Kasinowski

-2éme d'infanterie avec 2bat sous les ordres de Michalowski

2éme Brigade Bronokowski

-3éme d'infanterie avec 2bat sous les ordres de Fondzielski

Jusqu'au 15 juillet 1812, sans avoir combattu, ses effectifs diminuèrent de 30%, malades, trainards et déserteurs. Pour la bataille de Borodino, les polonais ne perdirent que 200 hommes c'est là que le général Chlopicki fut blessé et ne prendra plus le commandement de la Légion. Malgré des revers désastreux pour la Division de la Vistule, elle devint malgré tout une unité fiable et exemplaire. 

La Bérézina scella le sort de cette Légion, réduite à 300 légionnaires, elle continuera avec une bravoure exemplaire à suivre dans son arrière garde le Maréchal Ney.

source : wojsko polskie....Napoleon et les troupes polonaises de Tradition magazine......les troupes étrangères de Napoléon de Tradition magazine.

Planches boncka (russie) et  morawski dans l'ordre

 

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22 mars 2020 7 22 /03 /mars /2020 16:47

C'est en mai 1809 que notre Prince Poniatowski  instaure une compagnie de guides pour lui servir d'escorte. Cette compagnie est formée de gens de bonnes familles.

Elle est composée :

1 capitaine, 1 lieutenant, 1 sous-lieutenant, 1 porte étendard, 4 sergents, 8 caporaux, 2 trompettes et 60 cavaliers.

       LES GUIDES                          

                                                        Guide en tenue de parade

Guide en tenue de service

 

      LES TROMPETTES

 

 

Trompette de Guide de Poniatowski

A gauche ; Grande tenue, la sabretache du trompette de gauche ne me semble pas conforme.

 

 

LES OFFICIERS

 

 

 

 

 

Mes sources :

Images : Wojsko Ksiestawa warszawskiego.....Planches Boisselier et P. Bunde

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29 décembre 2018 6 29 /12 /décembre /2018 15:32

             La permission de suivre l'Empereur Napoléon à l'île d'Elbe.

 

Les escadrons étaient commandé par le chef d'escadron baron Jerzrnanowski, ayant sous ses ordres les capitaines Balinski et Szalz, les lieutenants Fîntowski, Showrouski, Koch et P.iotrowski. (Pendant la nuit du 11 au 12 avril, qui suivit le départ du général Krasinski, il rentra à Fontainebleau plusieurs petits pelotons de sous-officiers et chevau-légers qui demandaient à suivre l'Empereur à I'Ile d'Elbe. Ils furent renvoyés.)


Le lendemain de son départ de Fontainebleau, le général Krasinski se rendit à Saint-Denis, où il se mit immédiatement sous les ordres de S. A. 1. le grand-duc Constantin de Russie;

Alors, les deux régiments présentaient un effectif de 100 officiers, de 1,284 hommes de troupe montés, habillés, et de 280 hommes démontés. L'habillement, l'équipement, le harnachement et l'armement de cette troupe, partant pour rentrer en Pologne, furent complétés avec tout ce qui existait dans les magasins du régiment
qui se trouvaient au logement du capitaine d'habillement Pfeiffer, rue du Faubourg-Saint-Denis, 109.

Les distributions furent faites depuis le 12 avril jusqu'au 6 juin suivant, que les deux régiments cantonnèrent à Saint-Denis et dans les environs. (Ils avaient cessé d'être soldés par la France le 1er mai 1814.)


Enfin, le 7 juin 1814 après 7 ans et 2 mois de service, à partit du 6 avril 1807 , époque de la formation, les deux régiments furent réunis sur la route entre Paris et Saint-Denis. S. A. 1. le grand-duc vint en passer la revue et ils furent mis en route, toujours sous le commandement du général de division Krasinski , pour retourner
en Pologne, laissant à Paris les membres du conseil d'administration, présidé par le chef d'escadron Jankowski (le général Dautancourt, présent à cette dernière revue, n'ayant pas voulu présider le conseil en sa qualité de Français),
En quittant le service de la France, ces régiments partirent méritant (ils sont fiers de pouvoir le dire) et emportant avec eux la reconnaissance, l'estime et les regrets de toute l'armée française.

   

 

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18 mai 2013 6 18 /05 /mai /2013 09:34

CREATION ET HISTORIQUE ET UNIFORME DE L’ARTILLERIE A CHEVAL

                   

  potocki1.pngLa 1er compagnie d’artillerie à cheval est fondée fin 1808 par le Comte Vladimir Potocki, suivant l’exemple de ses ancêtres et cela entièrement à ses frais.


Il reçoit alors le grade de capitaine et devient le commandant de sa compagnie.


Le décret  officialisant  la création est ratifiée le 1 décembre 1808.

L' état-major se compose ainsi :

Capitaine-commandant - Vladimir. Potocki
Lieutenant - Wladyslaw Ostrowski
sous-lieutenants - Adam Schubert et Cajetan Mikuszewski
La compagnie est, début 1809, forte de 50 hommes et 75 chevaux.

  

En 1809, de retour de l’Ecole Polytechnique de Paris, Roman Soltyk met en place une seconderoman compagnie. 

Il y restera en tant que capitaine jusqu’en 1811 ou il passera chef d’escadron du 6éme Lanciers polonais

Le 1er avril 1809, l’organisation est modifiée pour former l’escadron  à deux compagnies.

 

L’état-major se présente alors comme suit :

Chef d’escadron - Wladyslaw h. Potocki
Commandant la 1ere compagnie - Wladyslaw Ostrowski
Commandant la 2nde compagnie - Roman Soltyk.
              
                Chaque compagnie (batterie) est équipés comme l’artillerie française, de 4 canons de 6 livres, et deux obusiers de 6 pouces
(remarque, certaines sources parlent d’obusiers de 10 pouces ???, peu répandus cependant dans l’artillerie à cheval)
Les canons étaient attelés à 6 chevaux. Le train était composé de 24 voitures et de trois caissons de munitions.
artillerie polo
                           L’artillerie à cheval du Duché de Varsovie reçoit le baptême du feu le 19 avril 1809 contre les Autrichiens..à la bataille de Raszyn, qui voit la victoire des Polonais.
Il est engagé le 25 avril à Grochow, et le 7 mai, à Kock, sans tirer un coup de canon, fait 125 prisonniers autrichiens. Ils participent au siège de Zamoscia.

                Le 30 mars 1809, le Capitaine Potocki blessé  est remplacé par le Major Ignace Hauschild.


Le 30 mars 1810 ;

 l’artillerie à cheval est réorganisée, elle se compose dorénavant  de 2 escadrons à 2 compagnies (total 4 compagnies).

 La composition des compagnies et ainsi;

 1 Capitaine                    

1 Lieutenant

2 Sous-lieutenant                                  artilleur-a-cheval-avant-1810.gif

1 Sergent-Major

4 Sergents

1 Brigadier Fourrier

4 Brigadiers

30 Canonniers de 1er classe

30 Canonniers de 2éme classe

2 Trompettes

Total 76 Hommes

Les commandants sont dans l’ordre des compagnies ;

Wladyslaw Ostrowski, Roman Sołtyk, Adam Soltan et Cajetan Mikuszewski.

               LA CAMPAGNE DE 1812 ET 1813

   A la veille de la guerre de 1812, le régiment se composé de 691 officiers et soldats, 902 chevaux

La 1ère compagnie est rattachée à la X division du corps de Mac Donald.
Les 2, 3 et 4 compagnies sont attachées au corps de réserve du Général Latour-Maubourg.

           ART-A-CHEVAL.png    L’artillerie à cheval de 1812 relate des faits d’armes héroïques, tel que l’officier de Joseph Sowinskiqui qui perds une jambe face aux russes, et continue a donner des ordres.
Après la campagne de 1812, il ne reste qu’un escadron de 12 canons, sans compter celui enfermé à Dresde, sous les ordres du Général Dąbrowskiego.

         A partir de cette date, ils se distingueront à Livonia, d’abord avec l’avant-garde, puis ensuite lors de la retraite.
Le 1 et 2 janviers 1813, ils se sont battus sous un pont où Ignacy Ledochowski perdit un membre qui fut emporté  par un boulet ennemi.

Le 10 et 11 janvier 1813, ils participent avec la batterie Ostrowki aux attaques du Général Szeplewa, couvrant ainsi la retraite vers le village de  Wojsk en Poméranie.

La compagnie regagne ensuite Dresde jusqu’à la capitulation.


          En mai 1813, l’artillerie est réorganisée sous les ordres du Général Dąbrowskiego    à Zittau.
Elle se compose de 2 compagnies sous le commandement de John Szwerina, attaché à la division du Général.Dąbrowskiego et l’autre sous le commandement du capitaine Luc Dobrzanski, intégré dans le corps de ks.Poniatowskiego..ART-A-CHEVA.gif

En 1813, elle s’illustre face aux Saxons, aidés de cuirassiers et de la cavalerie légère.

Elle se couvre de gloire lors de la bataille de Leipzig, et repousse les attaques conjuguées des Prussiens et des Suédois. Elle disparaîtra à la nuit tombée, sans avoir perdu une seule pièce d’artillerie.

En 1814, il ne reste qu’une seule compagnie recomposée sous les ordres de Thomas Konarskiego présente à Sedan avant la campagne de France.

                        L’artillerie à cheval, enfin ce qu’il en reste se distinguera encore aux batailles d’Arcis-sur-Aube, Montmirail, Reims et Brienne.

          En août 1814, le chef d’escadron John Szwerin, ramènera en Pologne les restes de l’artillerie à cheval, dont la plupart participeront à l’insurrection de 1831.

 

  UNIFORME DES ARTILLEURS A CHEVAL

Sans passer par des écrits longs et pénibles, car je pense que les images ci-joints seront plus explicatives.

Je vais seulement me permettre d’insister sur quelques détails au niveau de la différence de la tenue entre le « avant 181 0 » et le « après 1810 ».

TENUE-1808-ART.jpg   TENUE-1814-ART.jpg

Avant 1810 ; notez bien que l’ensemble de nos canonniers polonais portent la czapska avec tenue de drap vert avec revers, col, parements et retroussis noir, le tout passepoilé rouge.

Après 1810 le 3 septembre pour être exact,  ils changent  pour le colback avec une tenue à la chasseur fermé au centre par 8 boutons d’or den demi-bosse comme en 1808, les parements et retroussis vert passepoilé rouge, et col noir avec passepoil rouge.

        shako-1808.jpg                                      colback-1810.jpg

           Czapska 1808/1810                                             Colback 1810/1814

  UNIFORME DU TROMPETTE

La tenue du trompette d’artillerie à cheval, en grande tenue, reste pour moi l’une de mes préférées si ce n’est ma préférée.

TROMPETTE-1808.jpg  TROMPETTE-1810.jpg

      Toujours un changement « avant 1810 » et «  après le règlement de 1810 ». Mais un changement notoire sur la grande tenue du trompette.

   Avant 1810 sa tenue est blanche ( celle de gauche) avec revers, col, parements et retroussis noir comme pour la troupe. Il porte aussi la czapska . Pantalon rouge à bande blanche.

   Après 1810, sa tenue à la chasseur (celle de droite) comme pour les canonniers, la tenue passe au rouge. Avec uniquement col et parement noir mais passepoil blanc. Et porte le colback. Pantalon vert à bande noir passepoilé de rouge.

 A noter que dans une compagnie se trouvait, réglementairement, 2 trompettes, soit 4 trompettes par escadron.

 

numerisation0051.jpg

 

L'armement de l'artilleur à cheval consiste à un sabre du numérisation0052modèle AN XI et de pistolet modéle AN IX, tous de marque française.


La schabraque ordinaire en drap vert foncé avec peau de mouton noir pour la troupe et officier, et de peau de mouton blanche pour les trompettes

                    

 

        

numerisation0054.jpgnumerisation0053.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

          Voici quatre images tirée du livre "Wolsko ksiestwa warszawskiego" de Morawski et Nieuwazny.

L'image en haut à gauche et celle d'un artilleur en grande tenue de 1810.

Celle de droite, canonnier en grande tenue de 1808.

En bas à droite, le trompette et à gauche, un officier subalterne, tout les deux portent la grande tenue suivant réglement de 1810.

            images tirées de la Bibliothèque Nationale Française

 art-offi.jpeg             art-trompette.jpeg

 

 

 

Mes sources ;

Livre de chez "Karabela" "Wolsko ksiestwa warszawskiego".

Armée du Duché de Varsovie par Cheminski et Malibran

Osprey "Napoleon's Polish troops" par Pivka et Roffe

Poles and Saxons of the Napoleonic Wars de Nafziger

Aides précieuses de P. Toussaint et de 5859lannes du forum "Les Lanciers de Picardie"


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15 janvier 2013 2 15 /01 /janvier /2013 16:45

                  UNIFORME DU TRAIN DES EQUIPAGES

 

 

                    Né des nécessités de la guerre au sujet du ravitaillement des armées, le train des équipages, quelque soit la nation, joua un rôle stratégique et non négligeable.

             Le train des équipages polonais était la copie parfaite de celle des armées françaises. Formait en bataillon, elle comprenait dans chaque bataillon des compagnies.

     Au cours des années 1810 son effectif ne dépassait pas 650 hommes. Puis durant la campagne de Russie, il diminua sensiblement pour ne plus exister fin 1813. 

                   Les hommes du Train se tiennent à gauche de l'ensemble du dispositif.

                    train1                                                                Conducteur du train

• Kurtka de drap bleu passepoilé de jaune à pans courts, fermé droit par une rangée de 9 boutons blancs. Collet jaune. Pattes d’épaule bleues lisérées de jaune. Parements ronds de jaune. Sur le bras gauche, brassard portant une plaque de laiton estampée du numéro de la compagnie.

numérisation0012• Boutons de métal blanc.

• Pantalon bleu à bandes latérales jaunes et bottes légères et de couleur noires portaient en dessous du pantalon.

 • Czapska noir d’un aigle en métal blanc à soubassement de laiton. Pompon sphérique et d’un cordon natté écarlates.

• Buffleteries blanches. Sabre de cavalerie légère à garde de fer à trois branches en 1807 et à une branche, du style "sabre-briquet" en 1810 .

• Dans les années 1810/1813, les conducteurs du train portaient le manteau bleu-gris avec des boutons blancs.

• Suivant le règlement de 1811, le Czapska fut en théorie, remplacé par le shakonumérisation0016-copie-1 à la française.


tete traina

     Sur l'image de gauche, vous pouvez y voir sur le bras gauche du conducteur, un brassard, portant le numéro de la compagnie du soldat.  Ce conducteur porte le Czapska, comme prévut au début 1807. 

 

           L'image de droite est celle d'un officier             sulbaterne, suivant le réglement de 1811.

 

 

   Voici en 15mm un train d'équipage 1807 avec couvre Czapska noir.

             Les figurines sont de la marque "Touller" peinte par Maxson

    DSCN2841.JPG  DSCN2842.JPG

 

 

 

Mes sources ;

Planches ;

de Morawski du livre "Wojsko ksiestwa warszawskiego" edition Karabela.

Osprey " Napolon's Polish Troops"

Bibliographie ;

wojsko ksiestwa warszawskiego

l'armée du Duché de Varsove de Chelminski

Poles and Saxons de Nafziger


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13 juin 2012 3 13 /06 /juin /2012 08:10

              Suite et fin de l'infanterie de la légion de la Vistule   

 

                    Napoléon se prépare à faire la guerre avec la Russie. Pour cela il lui faut des régiments expérimentés. Il fait donc revenir d’Espagne avec beaucoup d’autres régiments de ligne française et autre, les  régiments d’infanteries de la Vistule, enfin ce qu’il en reste et les dirige vers leur dépôt (Sedan), pour une petite remise en forme vestimentaire.

                 vistule-polonaos-copy1.JPG        Après quelques semaines, ils seront envoyés vers la « seconde guerre polonaise » c’est ainsi que l’Empereur avait appelé la campagne de Russie dans son ordre du jour du 22 juin 1812. Il est prévu par un décret de 1812 que chaque régiment aura à sa suite une compagnie d'artillerie, cette compagnie devra servir deux pièces de canon.

      --Napoléon donne l’ordre à Bessières (mars 1812) de former à partir des  régiments d’infanterie de la Vistule, une division qui sera rattachée à la Jeune Garde, cette nouvelle division forte de 3 régiments portera le nom de « Légion du Grand Duché de Varsovie ».

                         Cette affectation auprès de la Garde n’apporte ni le rang, ni numéro ni une solde plus élevées et aucune revalorisation des officiers polonais. De plus cette Légion, forte de 3890 hommes, sera ballotée entre différents commandements, pour être enfin, non sans une certaine déception de la part de la troupe, placée sous les ordres du général Michel Claparède à la place de Chlopiki, que l’Empereur avait pris en grippe.

                        Pour les hommes de la Vistule, Chlopiki restera le commandant ayant la plus grande autorité sur cette Légion. Sa révocation provoqua chez les polonais une indignation générale, suivie d’une inquiétude grandissante pour leur avenir, eux qui ne souhaitaient qu’une chose depuis la création de leur Légion, défendre leur pays sur le sol natal.

    

                    Cette Légion appelée aussi « Division de la Vistule » traversa le Niémen en Vistule-grenadiers.JPGcompagnie de la Jeune Garde Impériale, pour être ensuite attachée au 1er corps du Maréchal Davout.  La Légion du Grand Duché de Varsovie ou "Division de la Vistule" ne fut que peu engagée durant la première moitié de cette campagne. Elle entra néanmoins en compagnie de la Garde, le 14 septembre dans Moscou.

                                                                                           A droite un Grenadier vers 1812

                         Commence alors la seconde moitié de cette campagne, la dite « retraite de Russie » qui provoquera de lourdes pertes humaines et un fiasco militaire. Durant la retraite de la campagne de Russie, nos hommes de la Légion vont être de tous les combats.                                    A la bataille de Stakhov, juste après le passage de la Bérézina, elle remporta un combat désespéré contre les troupes de l’amiral Tchitchagov qui coûta la vie a plus de la moitié de la division. A ce combat on perdit Kasinowski, le général Claparède et les chefs de bataillon Mieroslawski, Regulski, Bielinski furent blessés. Le colonel Malczewski, alors colonel d’un régiment, prend le commandement de la légion avant d’être à son tour blessé.

              Durant cette pénible retraite, qui n’en finit pas, le Maréchal Ney est chargé de tenir le plus longtemps possible en arrière-garde avec en autre la « Légion du Grand Duché de Varsovie » dont l’effectif ne dépasse guère les 300 hommes. Malgré Les pertes une fois de plus effroyables, nos Polonais conservent leurs combativités et leur opiniâtreté pour être encore de tous les combats, ceux de Kowno, Vilna et réussissent enfin à repasser le Niémen.     

        On réussit tant bien que mal à regrouper à Poznan, tout ce qu’il reste de cette « Légion », pour former 3 bataillons de 150 hommes chacun. Les débris des 4ème, 7ème et 9ème régiments Polonais leur permirent de réétoffer leurs rangs. L’ensemble passa sous les ordres du général Girard, nous sommes en janvier 1813.                                                                                 

         Diminués, exténués, les restes de la division du Grand Duché de Varsovie, furent rassemblés en un seul régiment composé de deux bataillons et prirent le nom de « Régiment de la Vistule » Nous sommes en juin 1813.

        vistule-en-capote.JPGA la bataille de Leipzig (octobre 1813) le régiment composé 1400 hommes se couvre, une fois encore, de gloire en étant à l’avant-garde mais fut une fois de plus, il est presque complètement détruit. Les survivants sont regroupés au dépôt de Sedan, en janvier 1814, et amalgamés aux restes de différents régiments polonais, on les dirige sur Compiègne pour la campagne de France

        Les derniers faits d’armes des légionnaires de la Vistule regroupés sous le dénominatif de « régiment de la Vistule » vont une fois de plus marquer l’histoire de cette campagne de France.

                              On les retrouve début mars 1814 à Soissons où un parti de quelques centaines d’hommes sous l’impulsion de Kozinski s’interposent et repoussent à plusieurs reprises le corps de Blücher avec l’aide, de vieux canonniers de la vieille garde, de quelques éclaireurs de la jeune garde, et de la milice locale. Mais c’est sans compter sur le général Moreau alors commandant de la place qui désire capituler.

Le colonel Kozinski demande à lutter jusqu’au dernier soupir :

        « Mes soldats sont des braves, s’écrie-t-il, je garantis qu’un seul aura raison de quatre ennemis ». En quittant la ville, rendue à l'ennemi prussien, ses soldats mordaient leurs fusils de fureur.

                                Le 20 mars notre régiment se trouve  à Arcis-sur-Aube, ou Napoléon trouva refuge dans le carré des légionnaires qui vont demeurer inébranlables devant les charges de la cavalerie ennemie, en particulier les cosaques.

arcy-sur-aube.jpg                                                                     La légion à Arcy-sur-Aube

 

   FIN DE L'AVENTURE IMPERIALE DE NOS LEGIONNAIRES

          200px-Legia_Nadwi-la-ska.jpg       L’histoire de ces hommes d'infanteries  de la Vistule s’arrête le jour de la 1ère abdication de l’Empereur, ils sont près de Paris.

               Justement dans cet acte d’abdication et à l’article 19, on stipule que l'ensemble des soldats des troupes polonaises restant au service de la France, auraient la liberté du retour au domicile, tout en gardant armes et bagages. La chose fut bien entendu acquise et certains, sous l’impulsion du général Krasinski, rentrèrent chez eux sous le regard bienveillant du star Alexandre, qui avec un sourire sarcastique ne promettait pas grand avenir à ces hommes de retour dans leur foyer. Mais un grand nombre d’officiers et de soldats polonais, tous régiments confondus restèrent en France.

 

        Durant les cent jours, pour le dernier Vol de l’Aigle, une délégation d’officiers de tous les régiments d’infanterie polonaise, remit au commandant du dépôt en l’occurrence celui de Reims, une déclaration de la volonté de reprendre du service dans l’armée française.                 

             On donna aussitôt, l’ordre de former un bataillon polonais de 6 compagnies de 75 hommes chacune. Ce bataillon fut dirigé vers Soissons. Finalement par manque de temps et de soldats, il ne put être transformé en régiment et de ce fait, il n’a pu être appelé au service et ne participera pas à la bataille de Waterloo, qui mit fin définitivement à la grande épopée Napoléonienne.

 

   L’UNIFORME DE LA LEGION

       Il n’est pas simple de démontrer ce que put être la réelle tenue des légionnaires durant la fin de la campagne de Russie. Des textes ou encore des mémoires de ceux qui ont vécu cette période difficile, prouvent que la tenue des régiments changeait au fil des caprices du ravitaillement.     

         grenade25     Par exemple d’après le comte Tyszkiewicz alors colonel du 17e régiment de lancier, il décrit la tenue de ces quelques légionnaires portant un large pantalon en drap jaune avec sur la tête des casques à la bavaroise.   

 

         Mais la tenue officielle d’un légionnaire reste la même qu’à ses débuts, vistule aaexcepté que les grenadiers reçurent le schapska à la place du shako français et cela dès le début de la seconde guerre polonaise. Il faut noter que les grenadiers pouvaient porter, soit des épaulettes blanches ou rouges. Une petite précision, les boutons sont blancs en métal blanc.                                                                                            A gauche un grenadier 1812 et celui de droite un fusilier 1812


   

                                                                                                                             

                                        

schap3       Durant la toute fin de l’Empire, il n’est pas impossible que veste vistulel’ensemble des légionnaires portèrent durant la campagne de France, pour la dernière fois leur coiffe si typique et reconnaissable qu’est le schapska. La plaque de schapska pouvait être de différents modèles, voir la planche ci-dessous,  à droite la kurtka d'un fusilier.  

   shap125                    

 

                                                                                                              

                        

      TENUE DES OFFICIERS SUPERIEUR

Ces trois planches sont issues du livres " Wojsko Polskie--Legia Nadwislanska" dessins de Morawski.

de gauche à droite ;

 Colonel d'infanterie Kasinowski en 1808......

 Général de brigade Chlopicki

 Général de brigade Bronikowski

numerisation0009.jpg numérisation0008  numérisation0010    

 

 

 

 

 

 

 

 

 

     LES MUSICIENS ET TAMBOURS DE LA LEGION DE LA VISTULE 1810/1812

           Cymballier.JPG       Les quatre régiments d’infanterie reçoivent, comme nous l’avons vu précédemment, l’ordre de rentrer en France. Quatre années de malheur, d’atrocité dans cette guerre d’Espagne. Revenus à leur dépôt de Sedan nos guerriers reçoivent des habits flambants neuf contre leurs uniformes usés jusqu'à la corde. Comme nous le savons cette toute nouvelle légion surnommée à présent « Légion du Grand Duché de Varsovie » va accompagner la jeune Garde et a ce juste titre l’on soigne particulièrement sa tête de colonne. Cette toute nouvelle troupe, aux habits rayonnants, va avec ces musiciens rejoindre l’Empereur à Glogau pour participer à la campagne de Russie.

 Cymbalier 1812

                          Personnages à part dans les unités, le rôle des musiciens reste serpentnéanmoins important et leur prestige ne fait qu’augmenter, même si ce sont toujours, pour les combattants, des « loin des balles ». La «clique », surnom donnait au groupe de musicien de différents régiments, joue de leurs instruments, lors des déplacements de la troupe ou mieux encore dans les villes, à l’occasion de grand bal organisé par les généraux, et cela pour le plus grand plaisir des habitants.

                                                                                                     Le serpent 1812

musique-vistule-copie-1.JPG

              Retournons auprès de nos hommes de la Vistule. Les effectifs de la « clique » regroupent 18 exécutants qui marchent en tête de colonne avec les sapeurs.             

     Grosse caisse/ Caisse clair/ Cor       

            Cette ensemble qui est représentative de la légion, compte en plus les tambours des régiments soit ; 24 tambours de fusiliers, 6 cornets de voltigeurs, 6 tambours de grenadiers.numérisation0005 Parmi les 18 musiciens, on y trouve mis à part le tambour-major, la grosse caisse, un hautboïste, plusieurs flutistes et joueurs de clarinette, un joueur de trombone et un de l’instrument qui est le « serpent », des trompettistes, un cor, des cymbales…… Bref de quoi réchauffer les nuits froides de l’hiver russe à condition évidement, et cela ne sera pas souvent le cas, de trouver nos musiciens dans ce chaos de destruction et de désolation.

            A droite un Tambour-Major et Tambour avec tenue à la livrée Impérialemusic-vistule-copie-1.jpg

                         Clique de la Vistule (figurines de CBG Mignot)

 

       TABLEAU DES PRINCIPALES BATAILLES DE LA VISTULE

        1 Rgt ; Saragosse, Tudela (1808)........Saragosse, Maria, Pampelune (1809)....... Alventosa, Villet- Checa (1810)......Gratalope, Tarragone (1811).......Valence, Moscou, Bérézina, Wilna (1812).

         2 Rgt ; Saragosse (1808).......Saragosse, Tudela, Stella (1809).......Tortose, Cinca (1810).....Azuara, Orpisa (1811)......Valence, Moscou, Bérézina, Wilna, Kowno (1812)

         3 Rgt ; Saragosse (1808).....Saragosse, Alcaniz, Estalla (1809)......Alminia, Tarancon, Tortose, Lérida (1810).....Taragone (1811).....Valence, Pampelune, Krasnoié, Bérézina,Wilna (1812)

         4 Rgt ; Santa Martha (1810).....Puebla, Tabara, Penaranda (1811)..... Tudela, Ontario  (1812).....Parkowo (1813)  

 

 

       RECAPITULATIF DES NOMS DE LA VISTULE

     1807 : Polacco Italienne

     1808 : Légion de la Vistule

     1809 : 1er légion de la Vistule et 2e légion de la Vistule

     1812 : Légion du grand duché de Varsovie où division de la Vistule

     1813 : Régiment de la Vistule

 

 

Mes sources ;

Tradition N° 33 et N° 8 Hors série et N° 214  N°123

Legia Nadwislanska des éditions Karabela

La campagne de France et campagne de Russie de J.C Carmigniani et J Tranié

Armée de Napoléon de J. Dommange

Planches ;

Morawski

Knôtel

Planches des musiciens de Boeswilwald (collection Breton )

Caricature de Julien

 

   Et avec l'aide si précieuse de P.Toussaint



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25 mars 2012 7 25 /03 /mars /2012 11:47

          Mémoires de Joachim Hempel du 1er Rgt de Lanciers polonais de la Garde à la bataille de Hanau (1813)

 

          numerisation0020.jpg“ A Hanau , les bavarois, alliés aux Autrichiens, voulaient fermer la route à Napoléon. Notre régiment exécuta un grand nombre de charges brillantes, dans lesquelles beaucoup d’officiers se distinguèrent.

Les capitaines Korycki et Mierzejewski furent blessés tous deux. Prés de moi fut tué, d’une balle de carabine, le jeune Gielgud, jeune homme plein d’avenir, dont le frère fut, plus tard, promu général. Radziwill fut aussi blessé à la tête par un éclat d’obus,il mourut de cette blessure, quelques jours plus tard.

             A Lauterecken, nous fîmes une charge particulièrement brillante sur des chevau-légers bavarois. Ceux-ci avaient attaqué la batterie de position du général Drouot et sabraient déjà les canonniers qui se couchaient sous leurs canons, lorsque notre régiment arriva juste à temps, reprit la batterie et anéantit les assaillants, les canons sauvés recommencèrent le feu ”

 

           Mémoires du Comte Zaluski du 1er Rgt de Lanciers polonais de la Garde, en approche sur Moscou.

                 “ Chaque nuit, nous voyions dans la direction de Moscou d’immenses lueurs sur le ciel ; supposant que les deux armées étaient en présence et se préparaient encore à une grande bataille devant Moscou, nous nous rongions de dépit de ne pas prendre part à ce combat. Le général Colbert, en reçut-il l’ordre ou le prit sous sa responsabilité?

              ---toujours est-il qu’il nous met en marche sur Fominsko, vers Moscou et vers l’armée.  Lorsque nous arrivâmes au pied du mont appelé Vorobievski, nous le trouvâmes entouré, occupé et gardé par nos camarades les chasseurs à cheval de la garde ; je m’élançai, ainsi que quelques officiers, vers nos amis en leur demandant immédiatement                             

---“ Et Moscou ? –il n’y a plus de Moscou — comment cela ?---Brûlée ! Regardez!                        

--- ” Nous aperçûmes en effet du sommet de ce monticule, une immense étendue fumante, qui par-ci et par-là achevait de se consumer ; une toute petite partie fut épargnée ainsi que le Kremlin, dominant la ville en hauteur. On ne peut se faire une idée de notre effroi, au point de vue militaire, politique et personnel…Nous étions épuisés par la marche depuis Kowno, les vêtements déchirés, pas de linge propre, et nous étions comptions sur les ressources de la capitale ! Les chasseurs interrompirent nos réflexions en nous offrant du vin de Don, sorte de mousseux comme du champagne ; nous bûmes donc à la santé de l’Empereur, à notre heureuse rencontre, à l’heureuse issue de l’expédition, et nous nous remirent en marche, un peu consolés. ”

 

          Lettre envoyée par le colonel Brzechffa colonel du 17éme lanciers au général Comte Krasinski, expliquant le dénuement le plus complet de son régiment en 1814.

                  "Comme chef de mon régiment, je ne puis voir avec indifférence les privations et les souffrances des officiers auxquels j’ai l’honneur de commander.                                                     

                      La petite ville de Garwolin est tellement misérable qu’il est impossible de trouver des approvisionnements et d’y organiser une cuisine tolérable, comme il convient à des militaires.  Les bourgeois se considèrent comme lésés d’avoir à entretenir les officiers chez eux, ils sont logés et nourrit aussi mal que possible.

            Nous aurions été fort heureux d’organiser une table commune qui serait convenable et ne coûterait pas trop cher, mais notre garnison est si misérable qu’elle ne nous permet guère de le faire. Je viens donc vous prier, mon général, comme notre protecteur, de nous faire renvoyer dans la garnison de Siedlce où il n’y a pas de troupes".

 

            Mémoires du général Szymanowski, sur les journées de la Bérézina (1812)…

     "La veille du passage de la Bérézina, ou même quelques jours avant, la division de Dabrowski, dans laquelle je commandais un régiment ou plutôt une colonne mobile composée d’hommes de toutes nations et appartenant à différents régiments des armées alliées, livra une bataille à l’armée de Tchitchagoff prés de Borysow.

        A cet endroit il y avait un pont, seul espoir de l’armée française en retraite. Nous nous numérisation0021-copie-1battîmes autant que nos forces nous le permirent pour défendre ce pont et le garder en notre possession ; mais nos efforts furent vains ; et, après une lutte de plusieurs heures, nous fûmes obligés de céder à la force et d’abandonner ce pont de Borysow qui nous était si nécessaire.      

    

     Nous reculâmes vers la grande Armée et pendant ce temps, le colonel Sierawski, commandant le 6éme régiment d'infanterie polonaise, fut coupé de nous. Resté de l’autre côté de Borysow et ne sachant que faire, il longea le bord de la Bérézina, lentement poursuivi par les Russes. Le soir, il arriva dans un petit village situé sur le bord de la Bérézina ; et, voyant qu’il gelait de plus en plus, Sierawski rassembla les paysans sur la rive, leur fit apporter toute la paille qui se trouvait dans le village et leur ordonna de la jeter sur les glaçons. De cette manière, la rivière fut complètement prise ; il passa alors avec son régiment sur cette digue artificielle et arriva sur l’autre rive, non sans avoir perdu une quarantaine d’hommes qui trouvèrent la mort sous les glaçons."

 

 

          Mémoires du général Brandt, officier à la légion de la Vistule, lors d’une revue en 1812, qui n’avait pas répondu à l’attente générale.

               "On comptait sur une pluie de promotions, de décorations, de gratifications ! Il n’y en eu pas, en, tout plus d’une trentaine pour le 2e régiment de la Vistule qui, depuis quatre ans, vivait ou plutôt mourait dans une atmosphère de balles et de mitraille.numérisation0022-copie-2

                  

                Dans ma compagnie, il ne se trouvait pas un soldat qui n’eût été blessé depuis 1809, et elle n’eut pour sa part que deux décorations.

        

                    Nous eûmes bientôt un autre sujet de mécontentement. Arrivés le 4 avril à Sedan, où se trouvait toujours le dépôt général de la légion de la Vistule, nous apprîmes que le 2e régiment était désigné pour faire partie de la division Claparède, et ce fut ce général qui nous passa en revue en 1812. Cette dislocation des troupes polonaises semblait déjà, à plusieurs de mes camarades, de mauvais augure pour la reconstitution de la Pologne."

 

 

          Lettre faite par le colonel Brzechffa, commandant le 17éme régiment de lanciers, au Comte Krasinski, général de division et commandant en chef des troupes polonaises.

              Me conformant à vos ordres, j'ai envoyé un escadron commandé par le major Kamienski et composé d'un chef d'escadron, de deux capitaines et deux lieutenants, deux sous lieutenants, dix-huit sous-officiers, deux trompettes et cent dix lanciers. J'ai taché de choisir les meilleurs chevaux, des hommes beaux et intelligents. il ne leur manque pas grand chose quant à l'harnachement. Les chevaux sont de bonne condition. Les soldats ont tous des armes. Mais il leur manque des bottes et éperons, les uniformes tiennent à peine et les chemises n'ont que des cols entiers.

              Cela ne les empêche pas d'être pleins de bonne volonté et animé de l'espoir que Votre excellence voudra bien s'occuper de leur équipement. Leurs "czapska" les défigurent. le reste de mon régiment est dans un état déplorable.

                Pour l'honneur du régiment ils se sont crû en devoir de donner à l'escadron qui partait presque tout ce qu'ils possédaient.

             Mon général! j'ai même peur de vous montrer la misére de ces pauvres gens. Vous m'avez annoncé votre arrivée prochaine ce dont je suis fort heureux, j'aurai cependant desiré qu'elle n'eut pas lieu avant au moins une semaine, pour que je puisse organiser un peu ma troupe qui a beaucoup souffert par le départ du seul escadron présentable.

              Si vous m'y autorisez, mon général, je voudrais arranger un second escadron pareil à celui qui est parti, seulement ce ne serait plus des lanciers mais des chasseurs, car il nous reste plus qu'une lance.

                                                                                   Brzechffa, colonel du 17éme régiment

 

                numerisation0023-copie-2.jpg   

 

 

 

 

 Sources:

Hempel J et Comte Zaluski. tiré du livret "Les chevau-légers polonais de la Garde (1812-1814)" librairie Teissedre

Brzechffa Tiré du livre "Histoire du 17éme régiment de cavalerie polonaise"

Général Brandt tiré du livre "Souvenirs d'un officier polonais" librairie des deux Empires

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24 janvier 2012 2 24 /01 /janvier /2012 17:55

 

 Je ne vais pas vous écrire le combat de Mir, je laisse cela à plus compétant que moi.

    Par contre un descriptif de la tenue des polonais ayant participés à ce combat serait plus favorable et des plus intéressant.

   numerisation0024.jpg C’est la 4éme division de cavalerie légère du général Rozniecki, ci-contre, qui participa le 9 et 10 juillet 1812 au combat de Mir.

    Cette division comprenait La 28éme brigade du général Dziewanowski et la 29éme brigade du général Turno. Face à elle, la cavalerie russe de l’Ataman Platov comprenant plusieurs régiments de cavalerie ainsi que de l’artillerie à cheval.

 

LA 28 éme BRIGADE du général DZIEWANOWSKI :

 

2e Lanciers ; colonel Tyszkiewicz            7e Lanciers
3 escadrons            3 escadrons
soit 25 officiers et 570 cavaliers            soit 33 officiers et 639 cavaliers
Notre lancier est en grande tenue            Notre lancier est en grande tenue

2et7

                           

                                                 11e Lanciers ; colonel Potocki
                                                 3 escadrons
                                                 soit 27 officiers et 526 cavaliers
                    Notre lancier est un cavalier de la compagnie d'élite en tenue de campagne

      11rgt-ciea.jpg

 

LA 29 éme BRIGADE du général TURNO :

 

                                            3e Lanciers   
                                            3 escadrons  
                                            soit 26 officiers et 632 cavaliers  
                                           Notre lancier est en grande tenue  

                                         3rgta.jpg

 

15e Lanciers ; colonel Trzecieski 16e Lanciers ; colonel Tarnowski
3 escadrons 3 escadrons
soit 31 officiers et 697 cavaliers soit 31 officiers et 657 cavaliers
Notre lancier est en grande tenue Notre lancier est en grande tenue

15rgtaa.JPG

      Voici ci-dessous quelques trompettes des régiments ayant participés à l'affaire de Mir

   trompette237                           2é Rgt                                   3é Rgt                                          7é Rgt 

               En grande tenue                     En grande tenue                         En grande tenue


      L'armement des lanciers polonais consistaient en plus de la lance, d'une paire de pistolet et d' un sabre de plusieurs modèles. Le plus à droite est un sabre français, modèle de l'an XI. Celui du centre, d'un sabre de chevau-léger autrichien et enfin le plus à gauche l'arme d'un hussard autrichien.

                      sabre.JPG

 

      Dans chaque régiment, sous le nom de Flanqueur, un certain nombre de lanciers étaient équipés d'un mousqueton de cavalerie, et cela en plus de l'armement principal.

                                                              flanqueur15-16.JPG

                                             15é Rgt                                                    16é Rgt

                                            Le modèle de l'an IX de fabrication française.                      armea1.JPG

                                      Ou encore le mousqueton autrichien, modèle 1798         armeb1.JPG

   Pour conclure.

                    Dans la 4éme division de cavalerie, chaque brigade comprenait un vieux régiment, les 2éme et 3éme. Les autres unités formées en 1809 comptaient dans les rangs un grand nombre de recrues peu entrainées. La partie équipement était aussi insuffisante d'où la variété d'armement différente dans chaque régiment. Il est impossible à ce jour de savoir précisément comment était habillé nos lanciers au moment de l'affaire de Mir. Probablement en tenue de campagne comme celui de notre cavalier d'élite du 11éme, mais rien n'est sur.

    

                                        image17-640x425.jpg

 

 

 

 

Mes sources:

Pour les planches exclusivement :

   "wojsko ksiestwa warszawskiego" volume I et II des éditions "karabela"

Textes:

Tradition 257 et 258

Campagne de russie de J.tranié et J.C Carmigniami

Souvenirs de deux généraux polonais au service de la France...Edition Historique TEISSEDRE

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7 décembre 2011 3 07 /12 /décembre /2011 18:48

 

 

 

     CREATION DE LA LEGION DE LA VISTULE

              Qui n’a jamais entendu le nom de Légion de la Vistule ou encore lancier de la Vistule…  Pratiquement peu d’entre nous concerné par l’épopée napoléonienne, mais qui pourrait affirmer connaitre l’histoire chronologique de cette légion et surtout son uniforme précis, peu d’entre nous……

                 Je vais donc, sans prétention aucune, taché dans ce nouveau paragraphe en faire tout d’abord un historique basique et ensuite une description de l’uniforme de l’infanterie de la Vistule et ensuite celle de la cavalerie de la Vistule.

              VISTULE EN ESPAGNE1  C’est le 5 avril 1807 au château de Finkenstein que tout commença, effectivement Napoléon promulgua un décret qui prévoyait le prélèvement des soldats polonais stationnés en Italie pour les diriger vers leur Pologne natale, afin de les engager contre les Prussiens et Russes. Ces troupes seront constituées des hommes de J.H Dabrowski et du régiment de Grabinski pour l’infanterie et du régiment de cavalerie d’Aleksander Rozniecki.

                Cette nouvelle légion fut nommée en juillet 1807   « Polacco-Italienne » uniquement pour une raison diplomatique et politique envers la Russie.

                Puis elle passe en novembre 1807 au service du royaume de Westphalie. Cette légion reste au service du roi Jérôme Bonaparte jusqu’au 20 mars 1808. Ce jour là, l’ensemble de la troupe passe au service de la France et reçoit quelques jours plus tard son célèbre nom de « Légion de la Vistule ».                  

                 Regroupant les trois régiments d’infanterie et le régiment de Lanciers nommé            « Régiment de Lanciers de la Vistule ». Le dépôt de cette toute nouvelle légion est Sedan. Napoléon décide d’envoyer cette légion en Espagne.

                 C’est à Bayonne que la légion fut cantonnée pour passer la frontière avec l’Espagne. Les premiers à la passer furent le régiment de Lanciers, en mai, et les fantassins en juin, pour y rester jusqu’en 1812 pour l’infanterie et un an de plus pour la cavalerie. Cela ne c’est pas fait sans difficulté. D’abord pour l’infanterie, mal équipée et peu expérimentée, elle se devra de rester un peu plus longtemps en France pour compléter l’instruction militaire et l’équipement nécessaire.

                 Elle sera cette « légion » équipée à la française a quelques nuances près : par exemple, elle gardera sa tenue appelé « kurtka » mais sera équipée d’un shako à la française. Pour ce qui est de la cavalerie elle se retrouve à peine 600 hommes alors qu’elle devait en compter environ 1200 répartis en 4 escadrons.

                  Pour faciliter le commandement et la répartie, l’Empereur créa en juin 1808 deux conseils administratifs, l’un pour l’infanterie et l’autre pour la cavalerie. Ce but ayant pour effet d’isoler les « Lanciers de la Vistule » de la Légion. Le commandement de la Légion revint au colonel commandant le 1er régiment d’infanterie, soit josef Chlopicki. Les deux autres régiments ne seront commandés que par des majors.

 

LA LEGION DE LA VISTULE EN ESPAGNE

               A présent, imaginons que nous sommes en 1808, appartenant à un régiment d'infanterie.

                     L’ordre est donné de se mettre en marche en direction de Pampelune, sous les ordres du général Lefebvre-Desnouetttes. La frontière est traversé successivement en juin devistule ok1 cette même année, par les trois régiments et avec de l’artillerie régimentaire. Ces régiments sont formés de deux bataillons chacun. Chaque bataillon comprend une compagnie de grenadiers, une de voltigeurs et quatre fusiliers. Chaque bataillon a six sapeurs.

            Un article du décret de l’organisation de cette légion, précise qu’aucun français ne pourra entrer dans la légion. Seul les caporaux-fourriers de chaque compagnie et un adjudant sous-officier par bataillon pourront être français. Je vous fais grâce de l’organigramme d’un régiment, et vous précise que les premiers colonels de régiments furent pour le 1er régiment, Chlopicki, le 2ème Kasinowski et le 3ème Estko . L’ensemble des trois régiments possède un effectif d’environ 5940 hommes.

             Ne connaissant pas du tout la valeur combattive des nouvelles recrues, Napoléon décida des les associer à des unités françaises plus aguerries. Associer ne veut pas dire incorporer dans un même régiment, mais tout simplement éviter de les laisser seuls au combat.

               Equipés à la française depuis leur arrivée à Bayonne pour passer la frontière espagnole, les fantassins polonais vont se distinguer de façon admirable en Espagne. Et se forger une réputation de combattant digne des meilleurs éléments sur le sol espagnol.

          En principe, les uniformes des soldats de la Légion de la Vistule et du régiment de lanciers se caractérisaient par le bleu et le jaune. Malheureusement, une iconographie très pauvre et le manque d’uniformes de l’époque n’ont pas permis de reconstituer en détail l’aspect réel des tenues.

 


        A présent, regardons ensemble la tenue que pouvait bien porter les fantassins de cette légion.

 

 L'UNIFORME DES LEGIONNAIRES A PIED

         Devant des difficultés permanentes d’approvisionnement, les soldats surtout ceux de l’infanterie se devaient de se tirer d’affaire comme ils pouvaient, d’où la divergence d’équipement et d’uniforme. Il n’était pas rare de voir dans un même bataillon des tenues de couleur différente, marron, vert ou encore gris. Ce fut surtout le cas des gilets et des pantalons qui s’usaient rapidement.

 

          Planche de Knötel, représentant le détail de l'uniforme des 4 régiments de la Vistule vistule.jpg

        Pour ce qui est du shako du fantassin, il n’est pas improbable que par pénurie de ravitaillement on puisse trouver la fameuse plaque en cuivre à rayons de soleil timbré d’un N ou encore d’un losange en cuivre avec le numéro du régiment.    

                                      vistule-de-nicolas.gif

                       Officier         Tambour       Grenadier      Voltigeur          Fusilier

 

L’uniforme des fusiliers ;

     La kurtka en drap bleu foncé à 7 boutons blanc de chaque cotés avec collet fermé par 3 vistule10agrafes dans toute la hauteur. Collet, revers, parements (ronds sans boutons) doublure et retroussis jaunes. Les coutures postérieures du Kurtka et des manches recouvertes d’un passepoil jaune. Les boutons de métal blanc, plats avec légende : « légion de la Vistule ».

      Les guêtres à 15 boutons blancs. Pattes d’épaules en drap du fond passepoilées jaune. La culotte de tricot blanc.

 

        Pas de sabre-briquet. Le shako à la française avec plaque en cuivre à rayons de soleil timbré d’un N de cuivre en relief. Jugulaire de cuir noir avec écailles de cuivre et étoiles sur les rosaces. Visière de cuir noir cerclée de cuivre, et enfin cocarde française, surmonté d'un pompon de la couleur de compagnie.            

      Dans certaines gravures et planches, telles que celle de Morawski et une planche de Knötel , une cordelière blanche serait présente, alors que d’autres auteurs ne la mentionnent pas . Pour ma part je serai plus favorable à la première description (celle de Morawski).

 

L’uniforme du grenadier, à droite ;vistule-13.jpg

     Même kurtka que le fusilier, mise à part, épaulettes à franges rouges, la dragonne ainsi que le galon et le gland des guêtres en rouge.  Sur le shako, qui ressemble à celui du fusilier, on trouve en haut un galon rouge et pompon rouge. Les rosaces portent une grenade en relief.  Cordelières blanches avec deux raquettes. Guêtres avec passepoil et gland rouge  

 

vistule 11

L’uniforme du voltigeur, à gauche ;

Habit de même confection que le grenadier et le fusilier. Epaulettes verte à tournantes jaunes, au lieu du rouge comme celui du grenadier, jaune pour le voltigeur.

Shako identique à celui du fusilier mais avec en haut un galon de couleur jaune avec pompon jaune. Rosace des jugulaires représentant un cor, toujours en relief. Notre voltigeur porte un sabre-briquet à dragonne et gland de couleur jaune. Guêtres avec passepoil et gland jaune.

 

 

 

 

L’uniforme du sapeur ;                                       

                      Habit comme les soldats avec deux haches croisées, en drap rouge, surmonté par une grenade, épaulette de couleur blanche. Tablier blanc et gants blanc. Le sabre-briquetnumerisation0016.jpg à poignée à tête de coq.    

                            Contre toute icône que l’on se fait de la tenue du sapeur et sans vouloir passer pour un rebelle, la tenue du sapeur de la Légion de la Vistule comporte bien un bonnet d’ourson mais, je pense, sans sa grande flamme qui penche sur un coté, elle n’apparaitra qu’en 1809/1810 et non au passage de la frontière espagnole.

                            L' exemple le plus concret, est le siège de Saragosse (1808/1809), comme nous pouvons le voir sur une certaine gravure et sur des dessins d'époque, nos sapeurs ne possèdent pas cet ornement bien particulier. Bien sur, je n’ai pas la prétention d'imposer la vérité absolue, ceci n’est qu’une réflexion toute personnelle mais sachant que la Vistule est équipée entièrement à la française, je ne vois pas le pourquoi de cette flamme en 1808 ?

             Plus tard surement ! En imitant les quelques soldats espagnols portant cet apparat.

--La planche de Moranski ci-dessus reprèsente 3 sapeurs, celui le plus à droite porte la tenue qui semble être celle, avec laquelle notre sapeur passa la frontière, et celui du milieu, avec la flamme sur le coté, celle qui adoptera au début 1810, quand à celui en tenue rouge,  c'est une variante--

 

                      Les hommes de la légion portent une giberne en cuir noir, portant en leur centre, pour le grenadier, une grenade en cuivre, pour le voltigeur un cor et rien pour le fusilier. Les buffleteries sont blanches. Le fusil est du modèle français ainsi que la baïonnette, le sabre d’infanterie pour les grenadiers et voltigeurs. La capote beige et bonnet de police bleu passepoilé de jaune avec gland jaune.


L’uniforme des officiers, à droite au centre ;                            numérisation0023-copie-1

    Tenue comme les soldats avec épaulettes argent du grade, ainsi que le hausse-col. L’habit à basques longues. Les bottes à la Souvorow sans galon ni gland. Sabre d’officier d’infanterie, dragonne argent. Shako où bicorne.

    ci-contre le fusilier, au centre l'officier avec shako et un légionnaire avec manteau.

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L’uniforme des tambours et cornets ;

La même tenue que celle des soldats.

Le shako à la française avec cordelette rouge. Cordon du cornet, rouge et blanche.

Pas de tenue verte à galons à la livrée, elle ne viendra que bien plus tard, après  1812. Mais néanmoins l'habit peut avoir sur les manches des livrées de couleur.

 

 

 

 

LA CREATION ET LA FIN DE LA 2ème LEGION DE LA VISTULE

                 Napoléon décida, le 8 juillet 1809, après la bataille de Wagram et les bonnes nouvelles de Poniatowski sur la campagne de Pologne, de créer une seconde légion de la Vistule. De ce fait la Légion de la Vistule prend à cette date le numéro 1 à la création de la 2ème légion.

     numerisation0020-copie-1.jpg          Cette toute nouvelle légion sera composée de trois régiments à 2 bataillons chacun, elle sera organisée dans une ville des environs de Vienne. Les soldats seront pris parmi les prisonniers et déserteurs polonais et galiciens ayant servit dans les rangs autrichiens.                

                L’organisation de cette légion commencée à Saint-Polten, continuée à Augsbourg et terminée à Orléans, fut confiée au capitaine Tanski.

              Malheureusement l’insuffisance numérique pour créer la deuxième légion, fit qu’une fois arrivée à Bordeaux, Napoléon décida, par un décret du 12 février 1810 la dissolution de 2 régiment de la 2ème légion. Ses hommes seront incorporés au 1er régiment de la 2ème légion qui  sera versé à son tour, et toujours par manque d'effectif, dans la 1er légion pour devenir le 4ème régiment de la 1er légion.  

                                       FIN DE LA DEUXIEME LEGION

              L’uniforme de ce 4éme régiment sera à l’identique de celui de la 1er légion, enfin sur le papier. Car rien n’exclut que la 2ème légion avant sa dissolution avait bien l’uniforme identique mais portait les revers bleus avec passepoils cramoisi ou encore revers cramoisis avec passepoil de même couleur. 

 

 

 

LA FIN DE L’INFANTERIE DE LA VISTULE EN ESPAGNE

               IL serait trop long d’établir la liste complète des escarmouches et batailles de la légion de la Vistule. La plus imposante fut les deux sièges de Saragosse (1808). Bataille qui fut pour la Légion toute entière un examen de combat sanglant mais qui lui permit d’acquérir une expérience et un nom.

    On notera aussi Alcañiz (1809) Tarragone (1811) Sagonte (1811) et bien d’autres, La dernière forteresse prise par les légionnaires, Valence, qui capitula le 9 janvier 1812, après seulement deux semaines de siège.

     Pendant l’entrée triomphante dans la ville, le maréchal Suchet avait à ses cotés le général Chlopicki. C’est le 7 janvier 1812, alors que notre légion se trouve sous les murs de Valence, que Napoléon décida de renvoyer l’infanterie de la Vistule en France.


               Malheureusement la légion étant dispersée par bataillon dans l’ensemble de la péninsule Ibérique. Il a fallut attendre plusieurs semaines pour que l’unité entière passe la frontière. L’effectif des quatre régiments de la Vistule ne dépassait pas 3 000 hommes, ce qui au passage est peu pour quatre régiments.


               Pour ce qui est du commandement de cette légion à pied.

                                   Le premier chef fut le général Grabinski, officier déjà âgé, mais plein de mérite et de bravoure. Sans tenir compte des sentiments que lui vouait sa troupe, l’Empereur voulut lui imposer le commandement de la brigade suisse, ce qu’il refusa et donna ainsi sa démission, pour laisser ainsi la place au colonel Chlopicki, alors déjà comandant du 1er régiment. Tandis que Tanski, chef du 4ème régiment, laissa sa place pour des raisons de santé au colonel Etsko en mars 1810.

 

 

A suivre….la légion  après 1812.

 

 

Mes sources  pour ce 1er paragraphe sur la légion en Espagne

les planches sont prises en majeures partit sur le livre "Wojsko Polskie" des éditions de "karabela".

Une planche de Bellangé

La caricature est de Julien

La planche de figurines est de Nicolas.

Sources d'inspiration pour le 1er texte ;

"Wojsko Polskie" la Legia Nadwislanska des éditions Karabela

Tradition magazine n°8 et 33 H.S

Magazine du consulat et de l'Empire n° 62

"Poles and saxons of the Napoleonic Wars" de G. Nafziger

"L'armée du duché de Varsovie" par Cheminski et Malibran

"Splendeur des uniformes de Napoléon" par Charmy

"L'armée de Napoléon" illustration de J. Dommage

Militaria n° 9 magazine polonais

sans oublier les sources inépuisables du net.

Aides précieuses de leur savoir et de connaissance ;

Mr Toussaint P

Mr Martin Y




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