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29 décembre 2018 6 29 /12 /décembre /2018 15:32

             La permission de suivre l'Empereur Napoléon à l'île d'Elbe.

 

Les escadrons étaient commandé par le chef d'escadron baron Jerzrnanowski, ayant sous ses ordres les capitaines Balinski et Szalz, les lieutenants Fîntowski, Showrouski, Koch et P.iotrowski. (Pendant la nuit du 11 au 12 avril, qui suivit le départ du général Krasinski, il rentra à Fontainebleau plusieurs petits pelotons de sous-officiers et chevau-légers qui demandaient à suivre l'Empereur à I'Ile d'Elbe. Ils furent renvoyés.)


Le lendemain de son départ de Fontainebleau, le général Krasinski se rendit à Saint-Denis, où il se mit immédiatement sous les ordres de S. A. 1. le grand-duc Constantin de Russie;

Alors, les deux régiments présentaient un effectif de 100 officiers, de 1,284 hommes de troupe montés, habillés, et de 280 hommes démontés. L'habillement, l'équipement, le harnachement et l'armement de cette troupe, partant pour rentrer en Pologne, furent complétés avec tout ce qui existait dans les magasins du régiment
qui se trouvaient au logement du capitaine d'habillement Pfeiffer, rue du Faubourg-Saint-Denis, 109.

Les distributions furent faites depuis le 12 avril jusqu'au 6 juin suivant, que les deux régiments cantonnèrent à Saint-Denis et dans les environs. (Ils avaient cessé d'être soldés par la France le 1er mai 1814.)


Enfin, le 7 juin 1814 après 7 ans et 2 mois de service, à partit du 6 avril 1807 , époque de la formation, les deux régiments furent réunis sur la route entre Paris et Saint-Denis. S. A. 1. le grand-duc vint en passer la revue et ils furent mis en route, toujours sous le commandement du général de division Krasinski , pour retourner
en Pologne, laissant à Paris les membres du conseil d'administration, présidé par le chef d'escadron Jankowski (le général Dautancourt, présent à cette dernière revue, n'ayant pas voulu présider le conseil en sa qualité de Français),
En quittant le service de la France, ces régiments partirent méritant (ils sont fiers de pouvoir le dire) et emportant avec eux la reconnaissance, l'estime et les regrets de toute l'armée française.

   

 

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25 mars 2012 7 25 /03 /mars /2012 11:47

          Mémoires de Joachim Hempel du 1er Rgt de Lanciers polonais de la Garde à la bataille de Hanau (1813)

 

          numerisation0020.jpg“ A Hanau , les bavarois, alliés aux Autrichiens, voulaient fermer la route à Napoléon. Notre régiment exécuta un grand nombre de charges brillantes, dans lesquelles beaucoup d’officiers se distinguèrent.

Les capitaines Korycki et Mierzejewski furent blessés tous deux. Prés de moi fut tué, d’une balle de carabine, le jeune Gielgud, jeune homme plein d’avenir, dont le frère fut, plus tard, promu général. Radziwill fut aussi blessé à la tête par un éclat d’obus,il mourut de cette blessure, quelques jours plus tard.

             A Lauterecken, nous fîmes une charge particulièrement brillante sur des chevau-légers bavarois. Ceux-ci avaient attaqué la batterie de position du général Drouot et sabraient déjà les canonniers qui se couchaient sous leurs canons, lorsque notre régiment arriva juste à temps, reprit la batterie et anéantit les assaillants, les canons sauvés recommencèrent le feu ”

 

           Mémoires du Comte Zaluski du 1er Rgt de Lanciers polonais de la Garde, en approche sur Moscou.

                 “ Chaque nuit, nous voyions dans la direction de Moscou d’immenses lueurs sur le ciel ; supposant que les deux armées étaient en présence et se préparaient encore à une grande bataille devant Moscou, nous nous rongions de dépit de ne pas prendre part à ce combat. Le général Colbert, en reçut-il l’ordre ou le prit sous sa responsabilité?

              ---toujours est-il qu’il nous met en marche sur Fominsko, vers Moscou et vers l’armée.  Lorsque nous arrivâmes au pied du mont appelé Vorobievski, nous le trouvâmes entouré, occupé et gardé par nos camarades les chasseurs à cheval de la garde ; je m’élançai, ainsi que quelques officiers, vers nos amis en leur demandant immédiatement                             

---“ Et Moscou ? –il n’y a plus de Moscou — comment cela ?---Brûlée ! Regardez!                        

--- ” Nous aperçûmes en effet du sommet de ce monticule, une immense étendue fumante, qui par-ci et par-là achevait de se consumer ; une toute petite partie fut épargnée ainsi que le Kremlin, dominant la ville en hauteur. On ne peut se faire une idée de notre effroi, au point de vue militaire, politique et personnel…Nous étions épuisés par la marche depuis Kowno, les vêtements déchirés, pas de linge propre, et nous étions comptions sur les ressources de la capitale ! Les chasseurs interrompirent nos réflexions en nous offrant du vin de Don, sorte de mousseux comme du champagne ; nous bûmes donc à la santé de l’Empereur, à notre heureuse rencontre, à l’heureuse issue de l’expédition, et nous nous remirent en marche, un peu consolés. ”

 

          Lettre envoyée par le colonel Brzechffa colonel du 17éme lanciers au général Comte Krasinski, expliquant le dénuement le plus complet de son régiment en 1814.

                  "Comme chef de mon régiment, je ne puis voir avec indifférence les privations et les souffrances des officiers auxquels j’ai l’honneur de commander.                                                     

                      La petite ville de Garwolin est tellement misérable qu’il est impossible de trouver des approvisionnements et d’y organiser une cuisine tolérable, comme il convient à des militaires.  Les bourgeois se considèrent comme lésés d’avoir à entretenir les officiers chez eux, ils sont logés et nourrit aussi mal que possible.

            Nous aurions été fort heureux d’organiser une table commune qui serait convenable et ne coûterait pas trop cher, mais notre garnison est si misérable qu’elle ne nous permet guère de le faire. Je viens donc vous prier, mon général, comme notre protecteur, de nous faire renvoyer dans la garnison de Siedlce où il n’y a pas de troupes".

 

            Mémoires du général Szymanowski, sur les journées de la Bérézina (1812)…

     "La veille du passage de la Bérézina, ou même quelques jours avant, la division de Dabrowski, dans laquelle je commandais un régiment ou plutôt une colonne mobile composée d’hommes de toutes nations et appartenant à différents régiments des armées alliées, livra une bataille à l’armée de Tchitchagoff prés de Borysow.

        A cet endroit il y avait un pont, seul espoir de l’armée française en retraite. Nous nous numérisation0021-copie-1battîmes autant que nos forces nous le permirent pour défendre ce pont et le garder en notre possession ; mais nos efforts furent vains ; et, après une lutte de plusieurs heures, nous fûmes obligés de céder à la force et d’abandonner ce pont de Borysow qui nous était si nécessaire.      

    

     Nous reculâmes vers la grande Armée et pendant ce temps, le colonel Sierawski, commandant le 6éme régiment d'infanterie polonaise, fut coupé de nous. Resté de l’autre côté de Borysow et ne sachant que faire, il longea le bord de la Bérézina, lentement poursuivi par les Russes. Le soir, il arriva dans un petit village situé sur le bord de la Bérézina ; et, voyant qu’il gelait de plus en plus, Sierawski rassembla les paysans sur la rive, leur fit apporter toute la paille qui se trouvait dans le village et leur ordonna de la jeter sur les glaçons. De cette manière, la rivière fut complètement prise ; il passa alors avec son régiment sur cette digue artificielle et arriva sur l’autre rive, non sans avoir perdu une quarantaine d’hommes qui trouvèrent la mort sous les glaçons."

 

 

          Mémoires du général Brandt, officier à la légion de la Vistule, lors d’une revue en 1812, qui n’avait pas répondu à l’attente générale.

               "On comptait sur une pluie de promotions, de décorations, de gratifications ! Il n’y en eu pas, en, tout plus d’une trentaine pour le 2e régiment de la Vistule qui, depuis quatre ans, vivait ou plutôt mourait dans une atmosphère de balles et de mitraille.numérisation0022-copie-2

                  

                Dans ma compagnie, il ne se trouvait pas un soldat qui n’eût été blessé depuis 1809, et elle n’eut pour sa part que deux décorations.

        

                    Nous eûmes bientôt un autre sujet de mécontentement. Arrivés le 4 avril à Sedan, où se trouvait toujours le dépôt général de la légion de la Vistule, nous apprîmes que le 2e régiment était désigné pour faire partie de la division Claparède, et ce fut ce général qui nous passa en revue en 1812. Cette dislocation des troupes polonaises semblait déjà, à plusieurs de mes camarades, de mauvais augure pour la reconstitution de la Pologne."

 

 

          Lettre faite par le colonel Brzechffa, commandant le 17éme régiment de lanciers, au Comte Krasinski, général de division et commandant en chef des troupes polonaises.

              Me conformant à vos ordres, j'ai envoyé un escadron commandé par le major Kamienski et composé d'un chef d'escadron, de deux capitaines et deux lieutenants, deux sous lieutenants, dix-huit sous-officiers, deux trompettes et cent dix lanciers. J'ai taché de choisir les meilleurs chevaux, des hommes beaux et intelligents. il ne leur manque pas grand chose quant à l'harnachement. Les chevaux sont de bonne condition. Les soldats ont tous des armes. Mais il leur manque des bottes et éperons, les uniformes tiennent à peine et les chemises n'ont que des cols entiers.

              Cela ne les empêche pas d'être pleins de bonne volonté et animé de l'espoir que Votre excellence voudra bien s'occuper de leur équipement. Leurs "czapska" les défigurent. le reste de mon régiment est dans un état déplorable.

                Pour l'honneur du régiment ils se sont crû en devoir de donner à l'escadron qui partait presque tout ce qu'ils possédaient.

             Mon général! j'ai même peur de vous montrer la misére de ces pauvres gens. Vous m'avez annoncé votre arrivée prochaine ce dont je suis fort heureux, j'aurai cependant desiré qu'elle n'eut pas lieu avant au moins une semaine, pour que je puisse organiser un peu ma troupe qui a beaucoup souffert par le départ du seul escadron présentable.

              Si vous m'y autorisez, mon général, je voudrais arranger un second escadron pareil à celui qui est parti, seulement ce ne serait plus des lanciers mais des chasseurs, car il nous reste plus qu'une lance.

                                                                                   Brzechffa, colonel du 17éme régiment

 

                numerisation0023-copie-2.jpg   

 

 

 

 

 Sources:

Hempel J et Comte Zaluski. tiré du livret "Les chevau-légers polonais de la Garde (1812-1814)" librairie Teissedre

Brzechffa Tiré du livre "Histoire du 17éme régiment de cavalerie polonaise"

Général Brandt tiré du livre "Souvenirs d'un officier polonais" librairie des deux Empires

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13 mars 2011 7 13 /03 /mars /2011 08:59

            Depuis des mois il semble que la guerre est inévitable avec la Russie.

   Les deux souverains de ces deux puissances, fourbissent leurs préparatifs en vue de cette éventualité. Napoléon, dés le mois de janvier 1812 avait demandé à tous les princes allemands de fournir leurs contingents au complet ; de plus l’Empereur avait rappelé d’Espagne les troupes polonaises qui s’y battaient.

            Durant cette période de préparation, des milliers de soldats de toute nation convergent vers la Pologne. Cette armée puissante franchit le Niémen durant le mois de juin 1812 pour en revenir dans un état pitoyable et réduite. 

            Pour notre cas, c’est-à-dire les Polonais au service de la France, examinons de ce que fût la composition  du 5ème corps sous les ordres du Prince Poniatowski au départ de cette campagne de 1812.

    Le 5ème corps ainsi que ceux du 7ème, 8ème corps d’armée et le 4ème corps de cavalerie, fut confié au roi Jérôme.


       Le 5éme corps polonais en aout 1812 : 

 

Commandant le Prince Poniatowski 

Chef d’état-major le général Fiszer. 


16e Division : Général Zayonchek                                    

                                     Brigade : Général Mielzynski

                                      3e régiment de ligne*…..2.550h/ 63 officiers

+ 1 cie* d’artillerie régimentaire de 2 pièces de 3 livres. infan 1812 A

15e régiment de ligne……..2.610h/ 59 officiers

+1 cie d’artillerie régimentaire de 2 pièces de 3 livres.


Brigade : Général Paszkowski

16e régiment de ligne……..2.313h/58 officiers

+ 1 cie d’artillerie régimentaire de 2 pièces de 3 livres

13e régiment de ligne……..2.612h/67 officiers

+ 1 cie d’artillerie régimentaire de 2 pièces de 3 livres.


Artillerie :

3e cie d’artillerie à pied de 4 pièces de 6 livres …….139h/5 officiers

12e cie d’artillerie à pied de 4 pièces de 6 livres…..153h/4 officiers

 

Détachement de sapeur du 1er bataillon……..71h/1 officier

Détachement de compagnie d’ouvriers…….. 7h

 

 

                                   17e Division : Général Dombrowski

                           Brigade : Général Zottowski

  1er régiment de ligne………..2.336h/60 officiers infa 1812B

          + 1 cie d’artillerie régimentaire de 2 pièces de 3 livres

  6e régiment de ligne……..2.486h/54 officiers

          + 1 cie d’artillerie régimentaire de 2 pièces de 3 livres.


                            Brigade : Général Krasinski

   14e régiment de ligne………2.489h/55 officiers

         + 1 cie d’artillerie régimentaire de 2 pièces de 3 livres

    17e régiment de ligne……..2.600h/60 officiers

         + 1 cie d’artillerie régimentaire de 2 pièces de 3 livres.


                             Artillerie : Chef de bataillon Gugenmus

     10e cie d’artillerie à pied

            de 4 pièces de 6 livres et 2 obusiers ….163h/5 officiers

      11e cie d’artillerie à pied

             de 4 pièces de 6 livres et 2 obusiers … 170h/5 officiers

                Détachement de sapeur du 1er bataillon…69h/2 officiers

             Détachement de compagnie d’ouvrier…7h

 

 

18e Division : Général Kniaziewicz

                                                   Brigade : Général Grabowski

infant-1812C.jpg2e régiment de ligne………2.364h/56 officiers

+ 1 cie d’artillerie régimentaire de 2 pièces de 3 livres

8e régiment de ligne…….2.362h/60 officiers

+ 1 cie d’artillerie régimentaire de 2 pièces de 3 livres

 

Brigade : Général Pakosz

12e régiment de ligne……2.173h/33 officiers

+ 1 cie d’artillerie régimentaire de 2 pièces de 3 livres.


Artillerie :

4e compagnie d’artillerie à pied.

de 4 pièces de 6 livres et 2 obusiers …158h/5 officiers

5e compagnie d’artillerie à pied.

de 4 pièces de 6 livres et 2 obusiers.....148h/5 officiers.


Détachement de sapeur…….59h/2 officiers

Détachement de compagnie d’ouvrier……7h

 

 

               Corps de cavalerie : Général Kaminski

            18e Brigade Légère :                              uhlansE.jpg

          4e régiment de Chasseurs

               à 4 escadrons……..748h/38 officiers  


           19e Brigade Légère : Général Tyskiewicz

        1er régiment de Chasseurs

               à 4 escadrons….624h/28 officiers

        12e régiment d’Uhlans

               à 4 escadrons…..467h/30 officiers.


            20e Brigade Légère : Prince A. Sulkowski

        5e régiment de Chasseurs

             à 4 escadrons…..759h/32 officiers

         13e régiment de Hussards

              à 4 escadrons…..722h/33 officiers

 

 

art-D.jpg

  Réserve d’artillerie : Colonel Gorski

2e compagnie d’artillerie à cheval de 6 pièces de 6 livres…..147h/5 officiers

14e compagnie d’artillerie à pied de 6 pièces de 12 livres…..152h/3 officiers

Détachement d’ouvrier d’artillerie…..7h

Pontonniers et Génie...118h/3 officiers

 

Parc d’artillerie de réserve

7e compagnie d’artillerie à pied…164h/5 officiers

8e compagnie d’artillerie à pied….80h/1 officier

9e compagnie d’artillerie à pied…85h/1 officier

13e compagnie d’artillerie à pied…..74h/1 officier

15e compagnie d’artillerie à pied…..87h/2 officiers

Détachement d’ouvrier d’artillerie….27h/2 officiers

                                    "L’ensemble de ses compagnies n’ont pas de canons."


                               Effectif du 5e Corps polonais, environ 35 000 hommes. Pour un rappel, tous les soldats polonais ne sont pas au 5ème corps, puisque c'est presque 77000 hommes et 160 pièces de canons qui vont participer à cette campagne.

                         Au commencement du mois de mars 1812, les 3 divisions polonaises commencérent à se diriger vers Grodno, sur la frontière russe. Le premier accrochage majeur du corps du Prince Polonais fut fait à Nieswiez par le 1er régiment de Chasseurs à cheval.


* ...régiment de ligne....chaque régiment étant composé de 3 bataillons

*... cie = compagnie



    


     Mes sources 

Poles and Saxons of the Napoléonic war de G. Nafziger.

L'armée du duché de Varsovie de J.V Chelminski et A. Malibran

Napoléon et la campgne de Russie  de J Trainié et J.C Carmigniani

 

       Planches de Knôtel



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31 juillet 2010 6 31 /07 /juillet /2010 19:19

  LES POLONAIS A LA BATAILLE DE SOMOSIERRA 

    LE JOUR
                           La bataille de Somosierra a eu lieu en 1808, en novembre. Si pour certains néophytes cela les laissent indifférents pour d’autres au contraire, rien que d’évoquer ce nom leur fait penser immédiatement à un régiment qui restera célèbre  dans l’imagination populaire, celui du 1er régiment de chevau-légers Polonais de la Garde,  futur 1er régiment chevau-légers Lanciers Polonais de la Garde Impériale.

                           Le souci majeur c’est la confusion au point de vue historique et  uniformologique, le mythe et surtout la légende que représente cette bataille. Donc je vous propose de voir ensemble rapidement  ce qu’il faut retenir de cette journée du 30 novembre 1808. 

 

   LIEU GEOGRAPHIQUE ET METEO
                            Le col de Somosierra qui culmine à 1435 mètres d’altitude se situe prés de Madrid (80km), c’est un des deux cols obligés sur les monts de Guadarrama, et c’est aussi un des rares passages, en venant du nord de l’Espagne pour se rendre dans la capitale.

                             somosierra-2010.jpgLe chemin qui mène au col est sinueux, long et étroit de 2,5 km et d’environ 10 mètres de large avec un dénivelé de 300m sur le dernier kilomètre, le passage est  fait de quatre coudes qui se trouvent entre un pont en pierre sous lequel coule un ruisseau et le col.  Au sommet on y  trouve  une chapelle,  ainsi que  légèrement éloigné du col un petit village (Somosierra) avec une église.
                             Le paysage est stérile, désert et rocailleux. Au départ du pont sur chaque coté du chemin le terrain reste encore praticable  jusqu’au milieu du passage,  puis des rochers, murets et arbustes empêchent le débordement des deux cotés jusqu’ en haut tout en se rétrécissant pour finir sur le plateau.         PLAN2

                          Il n’existe aucun ravin de part et d’autre du passage. La pente sur les cotés droit et gauche du chemin, reste accessible pour devenir petit à petit plus escarpée et parsemée de rochers ce qui permet un abri non négligeable pour les espagnols. 

  A droite plan géographique actuel, avec en bleu le passage de la charge et les croix en rouge l'emplacement supposé des canons.


                               La météo restera favorable pour les deux parties, puisque le matin de bonne heure, un épais brouillard recouvre l’ensemble du terrain qui au fur et à mesure du temps qui passe finira par se dissiper  lentement tout en remontant vers le sommet, il sera alors presque 11 heures, 11 heures 30, lorsque le brouillard disparaitra.
 
    DISPOSITIF ET UNITES
                              Du coté espagnol dans Madrid, les unités présentent ; le 1er et 2e régiment de volontaire de Madrid. Régiment d'infanterie de Jaen . Régiment Corona et Cordoba . Régiment Badajoz et Irlanda . Régiment Reina et Garde Walonas . Régiment Tolédo et Alcazar de san juan . Bataillon de volontaire de Sévilla . Les Caballéria del Principe, Alcantara, Montesa et de Madrid, et enfin de l'artillerie  régimentaire.   Mais pour l' affaire du col, on y trouve seulement des réservistes, de la milice de Madrid, 16 pièces d'artillerie et quelques régiments réguliers, le tout avec un moral de perdant, mise à part peut-être les artilleurs préféreront mourir sur leur pièce plutôt que de s'enfuir.

       galeria3 carica08peqdionisiolvarezL'ensemble sera commandé par le général Bénito San Juan , c’est un grand officier de mérite, qui commande entre dix à douze milles hommes et seize pièces d’artillerie.  Il positionne sont infanterie en échelon à droite est à gauche du chemin, et place d'après la légende 4 canons par coude ;           en fait c'est faux !

---de par l’étroitesse du chemin, certains coudes devaient avoir logiquement que 2 canons ou 3 en avant du coude et les autres certainement placés à la sortie ou au sommet, et non un front de 4 pièces à chaque angle, comme on nous le laisse le penser. Puis notre général, installe le gros de son armée en attente au sommet du col. 


                              Du coté français,  c’est l’Empereur qui commande et dirige les opérations avec une partie du corps de Victor qui comprend les divisions Villate  ( 27e légers et 63ede ligne)  Ruffin (9e légers, 24e de ligne et le 96e), et  Lapisse ( 16e légers, 45e, 8e, 54e de ligne) une partie de la cavalerie de la Garde, puis la division de cavalerie de Latour-Maubourg avec les dragons. 

             (Ci-dessous attaque de l'infanterie française sur les pentes du col de Somosierra, par W. Kossak )
       French_infantry_battle_of_Somosierra.jpg


   LA CHARGE DES CHEVAU-LEGERS
                            Afin de bien visualiser la situation militaire du 30 au matin.

                Faisons un rapide récapitulatif du combat coté français. Dés 9 heures c’est la division Ruffin qui entame l’attaque avec le 96éme sur le chemin en direction du pont de pierre avec sur son coté droit le 24éme de ligne et sur ça gauche le 9éme légers l’ensemble progresse sous la couverture de pièces d’artillerie de Sénarmont qui a bien du mal a discerner ses objectifs à cause du brouillard.
               Le brouillard donne un avantage sérieux aux troupes espagnoles, puisque les français semble piétinaient sous les tirs de l’ennemi retranché derrière les rochers. Et en principe une telle position donne de sérieuses chances aux Espagnols.

         


                                         Napoléon arrive vers 11 heures, avec une partie de la cavalerie de la Garde, les chevau-légers et deux pelotons de chasseurs à cheval.

     L’Empereur s’impatiente  ;
    Pressé de prendre Madrid avant le soir et du même coup réaffirmer son autorité sur l’Espagne.  Enervé  devant l’impuissance de son infanterie,  il demande  à Piré de pousser une reconnaissance sur le chemin afin de savoir si la cavalerie peut faire le travail à la place de l'infanterie.
   Celui-ci revient et lui dit ;

         « Impossible, Sire ! …. »
         « Impossible, impossible, je ne connais pas ce mot-là…… » Répondit l’Empereur à Piré tout en tapant  sa cravache le long de sa jambe. Joignant le geste à la parole, il se retourna et trouva dressé devant lui à quelques pas  l’officier polonais Jan Hipolit Kozietulski  qui était de service auprès de l’Empereur,
              Il lui dit d’un ton sec, tout en dirigeant sa cravache vers lui ; « Enlevez-moi cela. » 


     C‘est là que commence… la légende du 1er régiment des chevau-légers

                                               Polonais de la Garde !!!


            C’est grâce à la  correspondance, bien des années plus tard, de l’officier  A.Niegolewski avec Mr Thiers afin de rétablir la vérité sur les écrits de l'affaire des polonais à Somosierra , que notre officier nous laisse un témoignage vivace et poignant sur cet épisode.

        
                    C’est  le 3e escadron formé des 3e et 7e compagnies qui se rangea devant le chemin un peu avant le pont en pierre, sa formation de front est de 4 cavaliers avec à sa tête  kozietulski et non Montbrun et de Ségur, comme l’a écrit dans son livre « Histoire du consulat et de l’Empire » de monsieur A.Thiers.

       Som W.Kossak                                      (On voit le pont en pierre qui fût le départ de la charge au galop ainsi que le chemin )
                     Notre escadron se place en ordre sur le chemin, un peu avant le pont de pierre, présentant ce front étroit de 4 cavaliers sur une profondeur d'environ 90 métres. Cette ensemble va charger  pour la 1er fois devant l’ Empereur, et nos jeunes cavaliers impatients de montrer leur ardeurs s’élancent sous les ordres de Kozietulski qui commande pour commencer un en  "avant au trot" , une fois le pont en pierre passé, les tirs de mousqueterie des espagnols  se font de plus en plus précis, surtout plus nombreux, une estimation des tirs donne 40 000 coups de feu et 40 coups de canon.  Grâce au brouillard et à la fumée due aux tirs, nos cavaliers intrépides avancent insensibles au danger. 

    galeria3_mil01peqpar-dioniolavarez.jpg              

                      A un moment donné,  notre officier de tête accélérera  et l’ensemble de la charge se fera au galop. Le premier tir des canons de la 1er batterie fit couché pas mal de monde ainsi que l’officier Rudowski qui tomba mort, les chevaux couchés ainsi que les hommes  provoquèrent un ralentissement sur l'ensemble de la troupe et non une hésitation comme certains pensent le croire, cela est dû,  au fait de la gêne occasionnée par ce désordre palpable.

                  --Il est vrai que comme le raconte Niegolewski, de retour de reconnaissance avec son peloton,  et rattrapant son escadron,  il parvient avec quelques uns de ses hommes, à hauteur de la 1er batterie  et de dépassé un groupe de chevau-léger hésitant a continuer leur charge, mais cette incertitude ne durera qu’un instant pour se rallier à lui. --


                  Revenons à notre charge, sans réfléchir  Kozietulski  relança ses cavaliers aux cris de « vive l’Empereur »  immédiatement reprit par ses hommes. D' après les dires et écrits des survivants, en fait le cri de Kozietulski pour relancer sa troupe fut ;

" Naprzod psiekrwie, patrzy Cesarz-Forward"

traduction ... "Nom d'un chien...l' Empereur regarde" -je vous laisse juge de la part de vérité où de légende.-

                  Malheureusement  c’est entre la première et la seconde batterie que fut touché son cheval, désarçonné, contusionné et sans monture, son manteau criblé de balles et ne pouvant suivre la charge  il passa le commandement à Dziewanoski, qui continua la charge en sabrant l'ennemi, qui à son tour, lui même tomba entre la troisième et la quatrième batterie.

               A présent la charge en elle même  n’était plus qu’un ensemble d’officiers et de soldats, qui animés de la même ardeur, et continuant à pousser toujours le même cri ; celui de « vive l’Empereur » ne faisant attention, ni à l’absence de leur chef, ni à la mort de leurs camarades,  s’élancèrent sur les batteries suivantes.  C’est ainsi que la charge fut menée jusqu'aux dernières pièces c'est-à-dire jusqu'au sommet du col de Somosierra.

                Niegolewski étant le dernier officier encore à cheval,  arrive sur la quatrième et dernière batterie déjà débordé par les siens,  il la dépassa blessé et harassé de fatigue. Voyant le peu de survivant à cette charge certain espagnol eurent le désir de reprendre d’assaut la dernière batterie.

   Niegolewski raconte ainsi sa prise ;


-----«  Apercevant sur la gauche de la route quelques fantassins espagnols groupés autour d’un bâtiment (certainement la chapelle),  j’arrêtai mon cheval pour la première fois : je regardai autour de moi, et je ne me vis accompagné que de quelques chevau-légers ; je demandai au maréchal des logis Solkolowski, arrivé à moi sur un cheval boiteux : Où sont les nôtres ?

—« Ils sont morts ! » me répondit-il !                 

                                                                                  

            numerisation0033.jpg    Beaucoup  de nos camarades avaient en effet péri ; d’autres avaient perdu leurs chevaux, et étaient restés en arrière ; d’autres enfin s’étaient dispersés à gauche et à droite  en arrivant à l’endroit où le défilé s’élargissait.
                 L’infanterie espagnole continuait encore son feu contre nous, et près de la quatrième batterie se trouvaient encore quelques canonniers. Sokolowski les vit aussi ; chargeons-les, m’écriai-je, et je tombai sur eux avec la poignée des miens. Les Espagnols s’enfuirent, mais Sokolowski paya de sa vie ce dernier triomphe. »
                   Lui-même blessé et laissé pour mort par les Espagnols, Niegolewski entendit enfin les cris de « Vive l’Empereur ! » et il vit déboucher les autres escadrons polonais, en formation par quatre,  c’était  le 1er, le 2éme et le 4éme ainsi que  les Chasseurs à cheval de la Garde,  l’ensemble poursuivant l’ennemi en fuite a partir du col.  L’infanterie française avait poursuivit son avance, sur les côtés du chemin, en même temps que nos cavaliers polonais et ainsi fait reculer les espagnols, mais la charge des chevau-légers étant de par nature plus rapide, les soldats de la division Ruffin n’eurent plus qu’a progresser en tiraillant sur les Espagnols et relever les blessés polonais au fur et à mesure de leur avance.
                                   La charge des chevau-légers n’aura pas excédé 10 mn.


                     Sur les 150 hommes qui composa l’escadron on dénombre ;   5 officiers,  une soixantaine de sous-officiers et soldats  morts, c’est sans compter ceux qui mourons des suites de leurs blessures, le reste sont soit désarçonnés et à pied, soit blessés.  Le 3eme escadron  à lui seul prit 16 canons et se rendit maître du col de Somosierra et ouvrit ainsi la route au corps d’armée. 

                     Le général Espagnol  qui continuait à se battre et à rassemblait ses hommes fut attaché à un arbre et fusillé  par ses propres soldats.  

                    Quant à  Napoléon, satisfait, arriva sur le plateau et vit le seul officier                     «  Niegolewski », encore vivant mais blessé,  il  lui remit sur le champ la croix de la Légion d’Honneur. Cet officier a était le premier a recevoir cette illustre médaille au sein de son régiment et de plus le jour de son anniversaire.

     UNIFORME DES CHEVAU-LEGERS AU MOMENT DE LA CHARGE


                 Toujours grâce à la correspondance du lieutenant Niegolewski, correspondance qui me semble être sans appel.


                 La tenue de nos chevau-légers polonais était celle de campagne avec la Schapskanumerisation0025.jpg  recouverte d’une toile cirée noire, et sans lance.
            numérisation0028 Il semblerait d’après un bon nombre de lecture et une réflexion toute  personnelle  que seul Kozietulski étant l’officier de service des chevau-légers auprès de l’Empereur,  ait porté la tenue de service avec Schapska et plumet, d’où la confusion de la tenue qu’auraient portés  nos polonais ce jour là.

           Notre image de droite reprèsente un officier sulbaterne en tenue de campagne. Remarquez la couleur de la toile cirée de la Schapska , ici elle est marron pour les officiers mais pour la troupe elle est de couleur noire.  Celle du dessus est une bonne représentation de par M. Bylina de la tenue lors de la charge.

          C' est avec cette tenue, que nos polonais ont chargés à

                                         Somosierra !!                                                        

 

 

      LA BATAILLE VUE PAR LES PEINTRES

           Beaucoup de grands peintres ont été  fascinés  par la charge de Somosierra et du coup ont laissé libre leur imagination, trop libre d’ailleurs puisque des erreurs impardonnables sont commises volontairement ou pas.

  Par exemple :

         Si l’on regarde l’œuvre de H. Bellangé, image en bas à gauche, il met au sommet de numerisation0027.jpgSomossierra le 2e régiment de lanciers rouges.

Puis un autre artiste, Horace Vernet, celle du haut, met en scène sur le plateau le même Kozietulski, alors blessé  lors de la charge avec Krasinski, pas présent dans le 3e escadron, les 2 officiers commentant  l’assaut , le comble c’est que sur ce tableau est aussi représenté  Dziewanowski, en état de monter sa monture, c’est le quatrième cavalier avec le sabre à la main, alors que lui-même  durant cette charge épique, il perdit une jambe et un bras et mourra de ses blessures 3 jours plus tard.     

                                  

        Je passe sur le fait que certain peintre met bien le 1er chevau-léger sur le col mais avec la lance, arme qui leur fut attribué en 1809 après Wagram.
         C’est Lejeune qui  fut présent lors de l’attaque qui est le plus près de la réalité à défaut de la tenue porté par nos héros du jour, puisqu’ ils les peints en grande tenue. Mais c'est tout de même Michal Bylina qui représente le mieux la tenue vestimentaire durant cette charge.

      Je ne parlerai pas des nombreuses gravures et dessins anonymes contemporaines, qui ont le tort de faire du n’importe quoi.
           Il est dommage et regrettable d’imposer actuellement des erreurs  qui resteront encore pour longtemps dans l’imagerie  populaire.
 

    LA LEGENDE  DES MOTS ET PHRASES
             Beaucoup d’expressions, de phrases comme l’Empereur savait en dire, de mots au sujet de la charge des polonais ont été dites.
Comme par exemple et la plus connue, celle qui rendit cette expression si  populaire et qui persiste encore de nos jours ;
« ETRE SAOUL COMME UN POLONAIS ».
               En fait durant cette charge aucun de nos polonais étaient saouls, mais comme à l’époque napoléonienne, le soldat le plus souvent éméché et supportant le plus facilement l’alcool que d’autre c’était lui !   « Le polonais ! ». Ce qui fera dire de  l’Empereur :
 « IL FALLAIT ETRE SAOUL COMME UN POLONAIS POUR FAIRE CE QU’ILS ONT FAIT »

            Deux autres plus connue et sujet à controverse :
« VOUS ETES DIGNES DE MA VEILLE GARDE, JE VOUS RECONNAIS POUR MA PLUS BRAVE CAVALERIE »
               Des écrits prétendent que cette phrase aurait été dite sur le col par Napoléon, juste après la charge. Cela est faux !,  puisque ce n’est que le lendemain aux survivants du 3e qu’il leur  dit cela après avoir remis à chacun la Légion d’Honneur et ce n’est qu’ensuite en se découvrant qu’il prononça cette phrase.
             A ne pas confondre cette autre locution dite le même jour par l’Empereur,  après avoir décoré les survivants, et voulant rendre un dernier hommage extraordinaire sur un fait d’arme non moins spectaculaire.   Il fit défiler le régiment des chevau-légers polonais, le sabre en main,  passant devant tout le corps de Victor, il donna l’ordre de sonner un demi-ban,  puis Napoléon s’écria !                          

 « HONNEUR AUX BRAVES DES BRAVES »  reprit par l’ensemble de la troupe de Victor.

 

Celle-ci une des plus connue de l'histoire.
« IMPOSSIBLE, IMPOSSIBLE JE NE CONNAIS PAS CE MOT-LA. QUOI MA GARDE ARRETEE DEVANT DES ESPAGNOLS, DEVANT DES BANDES DE PAYSANS ARMES ! »
                 Il semblerait que cela soit bien cette phrase que l’Empereur prononça devant Piré revenant de reconnaissance et que l’histoire n’a retenue que ;

 « IMPOSSIBLE ! CONNAIS PAS CE MOT-LA »

La plus coriace et sans fondement.

  « IMPOSSIBLE N’EST PAS FRANÇAIS ».
 

                    Cette autre formule plus personnelle, s’adressant au seul officier Niegolewski encore valide.
Le Maréchal  Bessières dit :

 «  JEUNE HOMME, L’EMPEREUR A VU LA BELLE CHARGE DES CHEVAU-LEGERS ; IL SAURA APPRECIER VOTRE BRAVOURE » 

l’officier polonais lui répondit ;

 «  MONSEIGNEUR JE ME MEURS ; VOILA LES CANONS QUE J’AI ENLEVES, DITES CELA A L’EMPEREUR ».


                Où encore celle que je préfère ; « ALLONS CELA IRA BIEN, CAMARADE ». Cette phrase fut dite par les fantassins français qui en retirant notre pauvre officier blessé de plusieurs coups de baïonnettes, de deux coups de fusils à la tête, alors coincé sous son cheval mort et laissait lui-même pour mort.  


     EPILOGUE
             Certains historiens pense à tort ou à raison  que Napoléon en disant  ;

"Enlevez moi cela !" ordonna simplement la prise de seulement de la 1er batterie et que notre officier polonais a compris que l'ordre lui était donné d' enlever le tout.

              De plus l 'Empereur en rédigeant le 13e bulletin de l'armée, minimisa la victoire de nos polonais en une victoire franco-polonaise ce qui a pour effet de décevoir les chevau-légers. Mais le courage et la vaillance de ce jour fût reconnue de tous et surtout du reste de la Garde Impériale.

              Toujours est-il que Napoléon sut reconnaitre la bravoure du 3e escadron, et pour chaque survivant de l'escadron, en plus de la décoration, il remit par l’intermédiaire de Bessières de quoi suffire aux besoins pressants, soit 10 Napoléons à chaque officier et 3 à chaque soldat.
             La route de Madrid est ouverte, après des attaques meurtrières et le bombardement de la ville, Napoléon reçoit le 3 décembre la capitulation de la capitale espagnole par Tomas de Morla  le parjure de Baylen.
              Quand à nos Polonais, ils venaient de rentrer dans la Légende Napoléonienne.

                                      Je rajoute des informations reçu (juillet 2012).

    Lors de cette bataille, les trophées de cette journée sont de dix drapeaux pris sur la division St-Juan.  Quelques drapeaux sont pris lors de cette charge épique par les chevau-légers polonais.

    Les cavaliers Cichoewski, Babuki, Wolijurski sont signalés comme ayant pris des drapeaux nous ne connaissons pas avec exactitude les emblèmes pris par nos polonais. Et nous n'avons pu identifier que 4 drapeaux pris ce jour là avec certidude.

   Celui du Régiment Corona, des Gardes Wallones ( 2 drapeaux) et enfin le Régiment provincial Toledo.

    L'hypothèse reste sur ceux des Régiments Irlandais, Jaen, Ecija, Ronda, Alcazar, Xeres, Volontaires de Madrid, 3é volontaires de Sevilla.


       LISTE DES CHEVAU-LEGERS DU 3e ESCADRON
              Je n’ai pas pu retrouver  une liste complète de tout ceux du 3e escadron qui ont participés à la charge.

Je vous dresse les quelques noms suivant ;
Officiers :   Kozietulski, Dziewanoswski, les Krzyzanowski, Rudowski, Rowicki, Niegolewski.
Sous-officiers et soldats :    Sokolowski, Woyciechowski, Trawinski, Stefanowiez, Ryndeyko, Norwillo, Kasarek, Oyrzanowski, Poninski, Zielonka, Wihtor, Babicki, Dabczewski, Cichoewski,Babuki,Wolijursky,Juszynski, Wasilewski, Waligurski, Tedewen, Benedykt, Dabrowski, Norwillo, Zurzynski. 

 

                                                   LE MOT DE LA FIN

         Bien des années plus tard, lorsque des élèves de l'armée berlinoise discutaient en prèsence du Chancelier Bismarck de la charge des Polonais à Somosierra, certains d'entre eux qui haïssaient les Polonais, tentaient d'expliquer la bravoure de ces cavaliers, par la suggestion que leurs chevaux s'étaient emballés.

C'est alors que Bismarck, pourtant lui aussi les détestants fit preuve d'une grande sagesse , en disant d'eux ;

           "Messieurs, il est très possible que leurs chevaux se soit emballés. Mais lorsque ces chevaux sont montés par des pleutres, ils s'emballent vers l'arrière. C'est lorsque les chevaux sont montés par des braves qu'ils s'emballent vers l'avant, vers l'ennemi."


    Gloire à eux !!

 

 

 

 

 

 

Mes sources ;
Napoléon La campagne d’Espagne par J.Trainiè et JC Carmigniani
Napoléon en Espagne du magazine Gloire et Empire
Les Polonais à Somosierra par le colonel Niegolewski
Napoléon Bonaparte par A. Castelot
Wojsko polskie ( Gwardia) R.Morawski et A. Nieuwazny
Napoléon et les troupes polonaises par Tradition magazine

L’intervention de Napoléon en Espagne du magazine « Napoléon 1er »
Napoléon Bonaparte de  A. Auger.  J. Garnier  V. Rollin sous la direction de D. Casali
La Corogne de N. Griffon de Pleineville.

Tradition 221

*Et merci à David pour le plan géographique du col.

Les planches sont de W.Kossak, de Dionisio Alvarez Cueto, Moranski

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4 avril 2010 7 04 /04 /avril /2010 09:43

 

        fanion.JPG           Lors de la création de l’armée du duché de Varsovie, les régiments reçurent des aigles, dont la remise leur fut faite le 3 mai 1807 à Varsovie.

              

     En principe les régiments polonais ne reçurent qu’une aigle argentée uniquement affectée au premier bataillon et les autres ne devant avoir que des drapeaux sans aigles.             

                 

     Mais les règlements n’étant pas suivis avec toute la rigueur voulue c’est ainsi que chaque bataillon d’un par régiment avait plusieurs aigles. Le décret de 1811 régla de manière bien précise la répartition de cet emblème à raison d’une par régiment de 1200 hommes et de 600 pour la cavalerie, tout corps ou bataillon isolé de moins de 1200 fantassins ne devait avoir qu’un drapeau sans aigle.

                

                Pour les drapeaux polonais ont constate qu’il n’existe aucune uniformité dans les dimensions, ou dans sa fabrication et encore moins dans le dessin. Les étoffes de soie mesurent entre 40/70 cm de large et sur 40/65 cm de haut, le fond est cramoisi à l’exception du 13ème et du 14ème régiment de ligne. Pour le 13ème, en son centre on y trouve une aigle en drap blanc brandissant le sceptre et le globe. Sur certain drapeau le numéro du régiment figure au-dessus et au-dessous de l’aigle et pour finir l’étoffe porte en général une frange de 3 à 4 cm.

 

La description de la planche de droite est la suivanteDRA polo1;

A    Avers du drapeau du 4ème de ligne

   Avers de celui du 6ème de ligne

C    Avers et revers du 8ème de ligne

D   Avers et revers du 1er de ligne avec Aigles

 de dos et de face.

 

 

 B.. Drapeau du 6éme en soie cramoisie avec au centre l'aigle blanche couronnée et brodée, la couronne, le bec, le globe ainsi que le sceptre sont en soie jaune. La dimension est de 54x50 cm. Les inscriptions sont en soie jaune ;

   en haut WOYSKO POLSKIE en bas PULK SZUSTY

 DRAP012.jpg

La planche de gauche

E Avers et revers du 17ème de ligne

F Avers et revers du 14ème de ligne

G Avers du 13éme de ligne

H Avers du 2éme de ligne

                

 

 

 

F..Les dimensions de ce drapeau sont de 77 cm de haut sur 56 cm de large, avec comme inscription sur la partie, bleu POLK 14 sty / BATTALION I sty et sur la partie cramoisie POLK 14 sty/ PIECHOTY LINIONEY/BATon Iszy.

Sur son socle de base portant PULK 14/PIECHOTY et sur le revers WOYSKO/POLSKIE

G.. Ce drapeau est peint à l'huile, au centre, une femme habillée en blanc et bleu ayant un caducée dans la main droite et dans la main gauche retenant un bouclier portant l'inscription S.P.Q.R. Dans le bas une louve avec Romulus et Remus.Au dessus de cette femme un bandeau de couleur or ayant l'inscription a l'avers PULK 13 et au revers WOYSKO/POLSKIE. La dimension du drapeau est de 65x69 cm bordé d'une frange de 4 cm. Aigle couronnée de 22 cm de haut sur 20 cm de large. 

Sur le socle PULK 13 PIECHOTY......WOYSKO POLSKIE

 

       Pour ce qui est des aigles argentées nommées plus familièrement "kukutka" ( rapport avec le surnom affectueux que les Français donnaient à leurs Aigles ; le coucou ?? ) avaientaigle 007 en principe une envergure moyenne de 22 à 25 cm sur une hauteur de 15cm, par exemple au 5éme régiment l’aigle a 18 centimètres de haut sur 20 centimètres tandis que celui du 7éme a 22 sur 30 centimètres.

                  aigle 1236De plus il n’y avait aucune conformité que cela soit dans les formes et dans les dimensions. L’emblème quant à lui, repose sur un socle rectangulaire de 8 cm de haut avec comme inscription,

 

à l’avers PULK…./ PIECHOTY et au revers WOYSKO/ POLSKIE, ces épigraphes sont soit sur une ou deux lignes et le fond du socle peint en bleu, dans d'autres régiments avec des variantes de couleur et de légendes.

    Exemple sur le 1er régiment de ligne on peut y lire A l’avers PULK Iszy/PIECHOTY Au revers WOYSKO/POLSKIE.

 

 * Au musée Czartorisky de Cracovie se trouve un drapeau de soie cramoisie ayant appartenu au 4ème de ligne A. En son centre une aigle polonaise avec au-dessus la légende suivante :

Gdy sie chie bronic nie/ innych ciemiezyc/haslem Polaka zginac, lub zwyciezyc

traduction ; "Pour se défendre et non pour opprimer les autres".

Celui qui est représenté sur la planche est le drapeau qui se trouve au Musée de l'armée de Varsovie.

                        ETENDARD DE CAVALERIE

   Les renseignements sur les drapeaux des régiments d'infanterie sont difficiles à trouver etend01alors disposant de plusieurs bataillons ayant chacun son drapeau.

   Alors  que dire sur les régiments de cavalerie n'ayant eux qu'un seul étendard.

     Hélas seulement deux d'entre eux ont survécu aux aléas des batailles et du temps.

   Celui du 1er chasseur à cheval et du 15ème lancier.

      Sur cette planche l' étendard de soie cramoisie du 1er chasseur à cheval dont les dimensions sont de 61x61cm avec franges de 6 cm est E1.   Les inscriptions de 32 cm de large faites en broderie sont en argent. L'étendard porte a l'avers et au revers les mêmes écrits.

     soit en haut LEGIA I. en bas I. PULK LEKKI IAZDV.

    Sur la droite, l'aigle qui se trouve sur la hampe du 1er chasseurs à cheval. Cette aigle d'aspect trapu est couronnée et argentée. Elle repose sur un socle rectangulaire en argent à fond bleu foncé portant en cuivre jaune les inscriptions suivantes ;

....avers POLSKIE revers WOYSKO....

 

     Pour le 15 ème Lanciers E2. Les dimensions de l'étendard qui est en taffetas cramoisi est de 57x55 cm  la frange en argent  de 3cm. A l'avers et au revers une aigle couronnée en drap blanc découpée, ornée de paillettes argent. Dans le bas le chiffre XV en soie jaune.

 

 

 

                                         CEUX DE LA VISTULE

      Pour celui du haut "V", le guidon du 1er régiment de Lanciers de la Vistule 1800 1814, la soie est en double épaisseur et tous les motifs sont brodés de fils de couleur.

L'inscription sur l'avers; DRAP 023 VISTULEen haut REPUBLIQUE FRANCAISE en bas LEGION POLONAISE

Au revers en haut;

Rzeczypospolity Francuzkiey

en bas ;

Legil Polskiey

 

     Et pour celui du bas V1, drapeau de la Légion de la Vistule du 2éme régiment 1800 1813.Une particularité de cette magnifique légion c'est qu'elle ne touchera jamais aucune Aigle.

    Ce drapeau dont le centre y figure un coq avec à l'avers les inscriptions de ;

REPUBLIQUE FRANCAISE en haut et en bas PREMIERE LEGION POLONAISE

et au revers ;

en haut REPUBLIQUE FRANCAISE en bas le numéro du bataillon suivi de  BATAILLON

      Bien connu en Espagne, il est invraisemblable qu'ils flottèrent en Russie. La hampe de ce drapeau est de couleur nationale française.


            CEUX DU 1er REGIMENT DES CHEVAU-LEGERS DE LA GARDE.

 

               Voici l'étendard ( à gauche)  modéle 1804  conforme à ceux des autres régiments de cavalerie dans l'armée française. Puis l'étendard ( à droite) de ceux qui suivront l'Empereur, chevau-légers, sur l'île d'Elbe en 1814.

    garde chevau
        escadron1.JPG

 

 

 

 

 

 

 

            CEUX DE LA LEGION POLONAISE EN ITALIE

    Celui du drapeau remit en 1801 au bataillon d'artillerie de la légion polonaise en Italie.

    DRAPEAU-LOMBARDIE-ART.JPG

    Et celui remit en 1801, comme emblème, à l'ensemble des unités de la légion polonaise en Italie.

  DRAPEAU-LOMBARDIE.JPG

 

                                                          .../...

              Pour terminer ce chapitre, je me dois de rajouter que les régiments d'infanterie utilisaient des fanions d'alignement portés au canon du fusil. Ils étaient constitués par un carré en soie cramoisie avec au centre le numéro du régiment entre deux branches de lauriers.


Cadeau pour les pousseurs de plombs.

Drapeaux


 


                

 

 

mes sources ;

Livres ; Armée du duché de Varsovie

 Tradition numéro 173 et 186

Les dessins sont tirés des planches de "Le plumet" par Rigo.

Etendard et drapeaux de Morawski tiré des livres des éditions "karabela".

Et le coucou je le dois à Pierre T. Merci à lui.


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15 septembre 2009 2 15 /09 /septembre /2009 18:46

                            Le Chant des Légions polonaises en Italie, plus connu sous La Mazurka de Dabrowski (Mazurek Dąbrowskiego)
              A été écrit entre le 16 et le 19 juillet 1797 à Reggio nell’Emilia (près de Bologne) dans la République de Lombardie de l’époque (Italie).
               Ce chant a été composé par Jozef Rufin Wybicki ( à gauche) – blason Rogala, descendant de la même famille établie au XVIème siècle en Poméranie (il était lui-même originaire de Bedomin).             
             L’auteur a était poète, auteur dramatique, compositeur, juriste, diplomate et homme politique,
ayant participé à la Confédération de Bar et au Soulèvement de Kosciuszko.

 Début juillet 1797, il arrive en Lombardie en tant que coorganisateur des légions polonaises du Général Jan Henryk Dabrowski.  Il conçoit le « Chant des Légions polonaises en Italie », en salut aux légionnaires qui quittaient Reggio. Les polonais le chanteront pour la 1ère fois le 19 du même mois.


              Dabroswki écrit à son ami ;
----« Les soldats prennent de plus en plus goût à ton chant et nous, nous le fredonnons souvent avec tout le respect dû à son auteur. »
         
        En 1797, toutes les divisons polonaises dispersées dans tout le nord de l’Italie ont fait connaissance avec Le « Chant des Légions polonaise en Italie» 
Il connaîtra un engouement patriotique et populaire. Tout les polonais dans le reste de l’Europe, s’empressent d’apprendre ce nouveau chant, qui les uni dans un esprit de liberté !
      et on peut les comprendre puisque les premiers mots son :
« La Pologne n'a pas encore péri, Tant que nous vivons.»
            Grâce aux émissaires parvenant à passer les frontières, le chant parvint à Varsovie, Cracovie, Poznan et d’autres villes de la Pologne, sous le nom de "La Mazurka de Dabrowski".

    C'est ainsi qu’en 1806 lorsque Dabrowski arriva en vainqueur en Pologne avec ses légions, pour former la future armée polonaise, tout le pays l'accueillit avec enthousiasme et ferveur en chantant  le "Chant des légions polonaises en Italie".
   Par la suite il accompagne les Polonais dans toutes les batailles de la campagne napoléonienne.

            Le Chant des Légions polonaises en Italie était déjà devenu pour ainsi dire l’hymne officieux de la Pologne ; tant sa popularité et sa légende qui y en était liée était grande !

                  Il est le seul chant européen ou l’on trouve dans son texte le nom de Bonaparte
                                    
        Il devient l’hymne officiel de la Pologne en 1926  

 Traduction en français

               La Pologne n'a pas encore péri,                         
               Tant que nous vivons.
                                      
              Ce que l'étranger nous a pris de force, 
              Nous le reprendrons par le sabre.

Refrain :             
Marche, marche, Dabrowski,                                              
De la terre italienne vers la Pologne ;
Sous ta direction,
 Nous nous unirons avec la nation.


                     Nous traverserons la Vistule et la Warta,
                      Nous serons Polonais.
                      Bonaparte nous a donné l'exemple,
                     Comment nous devons vaincre.
Refrain :

Comme Czarniecki vers Poznan
Après l'invasion suédoise,
Pour sauver la patrie,
Revint par la mer.

Refrain :
                       Le père dit à sa Basia
                       Tout en pleurs :
                       « Écoute ! Il semble que les Nôtres
                         Battent le tambour. »
 Refrain :

 En polonais avec sa partition
Jeszcze Polska nie zginęła,
Kiedy my żyjemy.
Co nam obca przemoc wzięła,
Szablą odbierzemy.
Refren :
Marsz, marsz, Dąbrowski,
Z ziemi włoskiej do Polski:
Za twoim przewodem,
Złączym się z narodem.


Przejdziem Wisłę, przejdziem Wartę,
Będziem Polakami.
Dał nam przykład Bonaparte,
 Jak zwyciężać mamy.
Refren :
Jak Czarniecki do Poznania
Po szwedzkim zaborze,
Dla ojczyzny ratowania,
Wrócił się przez morze.
Refren :
Już tam ojciec do swej
Basi mówi zapłakany:
« Słuchaj jeno,
pono nasi Biją w tarabany ».
Refren :

 


                              Voici en vidéo le chant "des légions polonaises en Italie".
                Les premiers soldats qui apparaissent sont ceux de la légion de Dabrowski.
  Puis viennent les français avec leur bicorne, suivit du général Bonaparte sur son cheval blanc.
                                              
  
                                                   

                                                       


                                                          



             

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25 février 2009 3 25 /02 /février /2009 20:22

                       L’article que vous allez lire concerne un combat qui aurait pu passer inaperçu entre le 1er Régiment de Chevau-légers lanciers de la Garde, donc des polonais, et des hussards prussiens, le lieu se situe à Péterswalde, actuellement en république tchèque, en date du 16 septembre 1813 quelques jours après la victoire de Dresde. Dans cette affaire, le propre fils de Blücher, blessé, fut fait prisonnier par nos Polonais.

Revenons un court instant quelques jours auparavant :

             Fin août, Napoléon bat ses adversaires (les Russes et les Prussiens) réunis à Dresde. La poursuite s’annonce moins victorieuse de part le fait de l’absence de l’Empereur qui laisse le commandement à Oudinot, Macdonald et Vandamme.
             Le 13 septembre, Napoléon quitte les premières lignes et se retire à Dresde où il apprend que Wittgenstein, sachant l’Empereur absent, repasse en Saxe et reprend l’offensive. Napoléon se remet aussitôt en route pour affronter ce général impertinent et le contraint à nouveau à un second repli.
          Napoléon ordonne la poursuite de cette armée. Et c’est là que se déroule le combat de Péterswalde, à la fin du mouvement de poursuite sur l’armée prussienne durant lequel Napoléon tente de rattraper l’Armée de Bohème pour obtenir enfin une victoire décisive.
           On note que le rapport de force, concernant uniquement la cavalerie, côté prussien est de 4 escadrons du 1er régiment de Hussards de Silésie, soit 32 officiers, 68 sous-officiers, 571 hommes et 13 trompettes. Et du côté Français seulement 2 escadrons de Lanciers polonais de la Vieille Garde avec des cavaliers du 4ème régiment de Gardes d’Honneurs .
              Peterswalde

                    LE COMBAT

        Le 16 septembre, le détachement  d’environ 200 hommes (soit 175 Lanciers et 25 Gardes d’Honneurs), l'ensemble sous le commandement du chef d’escadron Fredro, entre en Bohème pour se joindre à un autre détachement et pour ainsi achever la poursuite de l' ennemi.
        Mais une fois arrivés à Nollendorf, au-delà de Péterswalde, ils rencontrent sur une hauteur les 4 escadrons du 1er Hussards de Silésie, ci contre à droite , qui font face aux français, ce régiment de hussards est commandé par le colonel Blücher (fils).
        Cette cavalerie est accompagnée de deux pièces de canon et par de l’infanterie ;
   Rien n' éffraie nos braves polonais, et  au commandement de charger, ils s'élancent  avec impétuosités et fougues sur les  prussiens, les sabrent et les dispersent, les hussards de Silésie perdent un assez grand nombre d’hommes dont leur colonel qui dans la fuite est séparé de sa troupe puis fait prisonnier.
          L'histoire raconte que le brigadier Wojciechowski s’empare du colonel Fritz (comme l’appelait son père) qu’il conduit avec fermeté à l’Empereur, Blücher (fils) blessé d’un coup de lance et surtout dans son orgueil, se trouve devant l' Empereur,  malgré la sollicitude que Napoléon mit à le faire soigner, le prussien montra un visage grincheux et plutôt rempli de colère que de souffrance. La raison en est peut-être que son régiment de hussards n’a pas soutenu le choc et s’est séparé de lui au moment du combat...
            L' Empereur demande à Larrey de soigner ce colonel récalcitrant, au plus grand étonnement des autres soldats prussiens, cela fut chose faite avec le plus grand respect ce qui au passage sauva la vie du comte Larrey à Waterloo, car au moment de rendre des comptes aux vainqueurs de cette funeste bataille,  Blücher (père) lui apporta à son tour son aide.
             Quant au brigadier Wojciechowski, qui lui-même a été blessé très gravement dans l'affaire, reçut la croix, mais le malheureux n’en jouit pas longtemps : il meurt peu de temps après des suites de ses blessures…
            
                          
                
                     
   EPILOGUE
           Napoléon passa en revue la troupe victorieuse et voyant les gardes d' Honneurs : il demanda à un officier polonais en l'occurrence le capitaine Jankowski, comment se sont comportés ses jeunes gens.
  -le capitaine répondit ; " comme des Français Sire".........

   Il est intéressant  de lire la version coté prussienne de ce combat :

             Le 16, l'ennemi français renouvela son attaque, le régiment ( le 1er Hussards Silésien ) forma l'arrière-garde de l'aile droite en retraite, l'arrière-garde de notre aile gauche était composée de cavaliers russes, cette troupe fut prise à parti par des cavaliers ennemis, grâce au soutien du général Comte Von Pahlen nous avons pu reprendre une hauteur proche de Péterswalde.
              Dans le même temps, un régiment de uhlans
 ( lanciers polonais) ennemi se retrouva seul et face à notre aile droite à proximité du 1er Hussards de Silésie. Ce régiment de lanciers se rapprocha si  dangereusement vers notre position que le colonel Von Blücher voulut commencer son attaque, lorsque le commandant des uhlans ( les chevau-légers de la Garde) agita un mouchoir blanc tout en disant ;
-" Ne chargez pas Hussards, nous sommes des Russes"
        ce qui provoqua un certain flottement au sein de l' unité prussienne et laissa un temps à nos ennemis de s' approcher puis de nous charger.
         Leur attaque si violente et subite nous repoussa de quelques 300 pas en arrière. Dans cette retraite précipitée, une mêlée s'ensuivit dans un tourbillon de charge, le colonel du 1er hussards a été blessé plusieurs fois et laissé prisonnier.

    Note personnelle :
     Il est amusant que de voir qu'en 1813, les prussiens pourtant accoutumés à se battre contre les Français ne savent pas reconnaître des cavaliers Russes à ceux des chevau-légers lanciers de la Garde.


 Je remercie particulièrement Mr Pierre. Toussaint pour son aide et son accord pour la publication de cette aquarelle unique (ci-dessus), faite par un artiste de talent qui est Mr Courcelle.
 Je remercie aussi Patrick.Fontanel  et M.Diégo pour leur aide...


  Mes sources :
Un carnet de la sabretache
Et la collaboration de Mr Toussaint
  Planches :
 Knôtel n° 29 Band II
  Le combat de Péterswald (collection privée) appartenant à Mr Toussaint.





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5 septembre 2008 5 05 /09 /septembre /2008 17:28


        Pour changer, je vais vous raconter non pas la vie d’un officier polonais, ni la description de l’uniforme d’un soldat, et encore moins l’histoire d’un régiment, mais celle d’une polonaise que vous connaissez tous, je veux parler de celle qui fût « l’ange polonais » où encore que l’on surnomma « son épouse polonaise » : la belle et jeune patriote exaltée… Marie Walewska.

Voici l’HISTOIRE de la belle Polonaise à partir de janvier 1807

        Après avoir vaincu les Prussiens, la grande armée fait route sur Varsovie. Napoléon arrête sa berline le 1er janvier 1807 au relais de poste que l’on pense être celui de la ville de Blonie, sous les acclamations de la foule venue voir celui qui porte les espoirs des partisans de l’indépendance de la Pologne. A peine la berline est-elle à l’arrêt qu’il en descend et, devant cette foule immense, une jeune femme, à peine âgée de 21 ans, arrive non sans mal à interpeller l’Empereur, se présente, et lui parle dans un français irréprochable de la reconnaissance de tout un peuple envers son libérateur. Emu non pas par cette déclaration mais par la beauté de la jeune Polonaise, Napoléon lui offre un bouquet de roses qui se trouve accroché à sa portière et ordonne ensuite au cocher de reprendre la route.

         A Varsovie, l’Empereur, encore sous le charme de la rencontre de Blonie, écrit le 2 janvier à cette femme. En voici quelques lignes :
« Je n’ai vu que vous, je n’ai admiré que vous, je ne désire que vous. »
 - Une réponse bien prompte est attendue pour calmer l’impatiente ardeur de Napoléon. -   

                N’ayant pas reçu de réponse écrite, il fait demander la belle inconnue aux réceptions organisées en son honneur.
                Poniatowski remarque immédiatement l’attirance que portait Napoléon à cette femme ou plutôt à la comtesse Walewska, mariée au comte Athanase Walewski par la mère de Marie quelques années plutôt. Marie avait 18 ans ; il en avait 68. Il possède une fortune des plus colossales et appartient à la plus haute aristocratie polonaise. Dans ces temps difficiles cela aide. Le 14 juin 1805, elle donne à son vieil époux un fils, Antoine.
                Ce qui ne gêne en rien les affaires de la Pologne : bien des responsables du Duché aimeraient voir une certaine idylle entre Marie et Napoléon. Cela favoriserait au passage les inclinations de l’Empereur pour une rapide reconstitution de l’unité polonaise, mais c’est sans compter sur la pudeur et la réserve de la jeune et belle polonaise.
                Napoléon lui-même en devient agacé, l’invitant à déjeuner elle et son mari à plusieurs reprises, lui envoyant encore des billets sans équivoque. Mais la comtesse ne cède pas aux avances…
                Devant sa froideur et son refus répété, il informe Poniatowski de son mécontentement et l’affaire Marie Walewska devient une affaire d’état. Tous, les ministres, sa famille, ses amis et même son mari exercent une pression constante. Marie, humiliée d’être traitée comme une marchandise, refuse ce que tous exigent d’elle.

         Le gouvernement polonais trouve alors un stratagème : la nommer ambassadrice extraordinaire du peuple polonais. Elle prend la mesure et la gravité de son rôle et accepte en tant qu’envoyée de son gouvernement de rencontrer l’Empereur.
        Cette jeune et belle ambassadrice multiplie les rencontres dans l’unique but de servir son pays et son peuple.

BELLE ET FERVENTE AMBASSADRICE


        La naïveté et le désintéressement avec lesquels elle défend sa cause plait  beaucoup à Napoléon. Au fil des rencontres, notre belle comtesse qui n’a connu que les caresses de son vieux mari se laisse séduire et finit par succomber aux étreintes passionnées de l' Empereur. Douce, sensible, sincère et en plus soumise, il tombe sous le charme de cette polonaise.
        Toutefois, seul l’amour de sa patrie inspire la belle comtesse et en toutes circonstances elle reste la fervente ambassadrice de son pays face au maître de l’Europe qui, lui, se laisse attendrir.
        Napoléon, habitué à l’élégance et à la grande débauche de Joséphine, finit par lui reprocher son manque certain de coquetterie : ses toilettes sont simples et monochromes et lorsqu’il lui en fait la remarque, elle lui rétorque :
- Une Polonaise se doit de porter le deuil de sa patrie. Quand vous la ressusciterez, sire, je ne quitterai plus le rose…

 LIAISON AMOUREUSE


        Durant les trois semaines passées ensemble, les relations entre les deux amants changent. Marie s’est laissée émouvoir par le cœur du grand homme, elle éprouve enfin un amour certain qu’elle ne cache plus. Lui est ravi et conquis, il commence même à l’appeler « son épouse ». Fini le temps des rendez-vous discrets et hâtifs.
        Le 29 janvier, Napoléon quitte Varsovie pour livrer bataille à Eylau. Vers le mois de février, « l’ange polonais » demande à rejoindre son nouvel amour à Finkenstein en Prusse. Il la reçoit et ils vont passer ensemble trois mois. Trois mois idylliques, trois mois d’une intimité sans égale pendant lesquels l’Empereur, devant tant de générosité et d’abnégation partage avec elle des conversations d’ordre politique. Elle est très certainement la seule femme avec qui Napoléon a accepté de le faire. Dans les rencontres amoureuses, Marie n’oublie pas sa Pologne et assure son rôle d’ambassadrice en lui demandant de promettre de ne pas oublier sa chère patrie.
        Napoléon a rarement été aussi heureux que durant ces trois mois. Ils sont toujours ensemble. Ainsi, le couple prend son repas seul, leur conversation toujours aimable ; vive et empressée de la part de Napoléon ; tendre, passionnée et mélancolique de la part de Marie.
     Un fait rare : elle a même son appartement qui communique avec le sien. Elle ne quitte plus le quartier général, laissant à Varsovie son époux, blessé dans son honneur et dans ses affections.

        La guerre revient au galop, les amants se séparent, Marie Walewska n’aura plus jamais l’occasion de côtoyer l’Empereur aussi longtemps et aussi librement que durant ces quelques mois passés.

        Le 14 juin la Grande Armée écrase les Russes à Friedland et le 22 juillet, conformément à la promesse faite à sa maîtresse, il crée le Duché de Varsovie. Au lendemain de Wagram, en 1809, Marie habillée de rose séjourne à Schönbrunn auprès de lui et ne tarde pas à lui annoncer un événement heureux.
        Napoléon est fou de joie devant la preuve indéniable qu’il peut procréer. Cela marque la fin du règne de Joséphine. L’idée d’épouser sa belle comtesse lui traverse l’esprit mais, vite rattrapé par la raison d’état, il épousera l’Autrichienne Marie Louise en 1810. Avant de quitter cette demeure, pressentant que rien ne serait plus comme avant, Marie remet à Napoléon une bague avec une boucle de ses cheveux et une inscription :
- Quand tu cesseras de m’aimer, n’oublie pas que je t’aime.

    Le 10 mai 1810, elle accouche, chez son époux d’un garçon Alexandre Florian Joseph Colonna Walewski, qui a l’élégance de le reconnaître. Quelques mois plus tard, elle s’installe à Paris avec son fils Alexandre.
      L’Empereur le sait et leur rend des visites discrètes mais régulières. Il décide avant la campagne de Russie de faire une dote colossale à Marie et Alexandre : une somme de 170 000 Francs ainsi qu’un majorat situé dans le royaume de Naples. Il nomme Alexandre comte. Plus tard en 1814, Napoléon offre un autre majorat sur les canaux et fait acheter pour son fils un hôtel, rue de la Victoire.

 RESIGNATION


         En 1814, après la première abdication, Napoléon tente de se suicider pour échapper à l’exil. Elle se précipite à son chevet en maîtresse dévouée, et attend discrètement dans une pièce voisine toute une nuit et au petit matin le sachant en vie elle repart sans avoir pu le voir. Entretemps, son mari le comte Athanase meurt à Rome. La comtesse libérée est déterminée à reconquérir sa place « d’épouse polonaise » auprès de Napoléon, fait courir le bruit que Murat remet en cause le majorat de Naples constitué par l’Empereur en 1812 pour le compte de son fils Alexandre et demande la permission de se rendre sur l’île d’Elbe. Permission qui lui est accordée et elle accoste à Porto FerraIo en 1814.
      Napoléon ne cache pas sa joie de retrouver son épouse polonaise. Sur cette île, il fait de longues promenades en compagnie de Marie et Alexandre ce qui ravisse à nouveau le cœur de Bonaparte,
les discussions égayent son esprit, la joie de pouvoir enfin parler à son fils qui l’appelle « papa empereur » le transporte d’allégresse.
     Marie se prend à espérer qu’elle pourra enfin consacrer le reste de sa vie auprès de celui qu’elle aime.

        Mais Napoléon ne pense pas à ce destin et organise son retour en France ; la présence de sa polonaise, qui fait déjà désordre sur l’île, pourrait compromettre son projet dont celui de réclamer sa femme légitime et le roi de Rome. Sa décision est prise, elle doit retourner en Italie, seulement trois jours après son arrivée ! Marie rembarque avec son fils et comprend à ce moment-là qu’elle ne sera toujours qu’une femme docile, tendre et aimante mais jamais son épouse officielle.
     Et pourtant, lors de la seconde abdication, « l’ange polonais » où encore « son épouse polonaise » est parmi les derniers fidèles à voir Napoléon quitter l’Élysée pour Saint Héléne.

LA FIN DE LA  BELLE

        En 1816, elle épouse d’Ornano, cousin des Bonaparte et lui donne un fils en juin 1817. Mal remise de son accouchement, elle décède à Paris, 48 rue Chantereine (ancienne et future rue de la Victoire) entourée de son mari et de ses trois fils, Antoine, Alexandre et Rodolphe Auguste. Son coeur repose au cimetière du père Lachaise et son corps en Pologne
                                                    Née en 1786, elle avait trente et un an.

  " Une femme charmante, un ange !
    c'est bien d'elle qu'on peut dire que son âme est aussi belle que sa figure"

    (Napoléon, à Saint Hélène, évoquant Marie Walewska)



Mes sources:
magazine :"Napoléon1er"  Marie walewska de Andrzey Nieuwazny
Atlas  "Napoléon et les femmes"
Wikipédia
Marie Walewska de Octave Aubry

Les planches :
1er tableau de R.Lefèvre, musée Napoléon d'Avenberg
2ème collection félix Philippoteaux
3ème inconnu
4ème Isabey
5ème tableau de Gérard, chateau de Versaille

Et la collaboration de Patrick.Fontanel
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13 août 2008 3 13 /08 /août /2008 17:19

                                   Dès la pointe du jour, dit Ostrowski, Napoléon fit appeler le prince Poniatowski dont le corps d'armée était déjà passé sur l'autre rive de l'Elster.       
-Prince, lui dit-il, vous défendrez le faubourg du sud
-Sire, répondit le prince, j'ai trop peu de monde
-Combien reste-t-il de Polonais avec vous?
-Mon escorte habituelle, 800 hommes
- Eh bien, avec cela vous défendrez le faubourg du sud et couvrirez la retraite de l' armée avec le duc de Tarente....avec 800 polonais cela vaut bien 8000 autres soldats.
-Puisque c'est nécessaire reprit le prince, votre majesté peut avoir confiance en nous, dussions-nous tous périr jusqu'au dernier.

                    "Ce furent les dernières paroles que le prince adressa à l'Empereur"

        Voici en quels termes, Ostrowski, qui se trouvait près du prince Poniatowski, raconte sa mort .
            Les alliés, convaincus que cette bataille serait décisive, attaquèrent de tous les cotés à la fois, les Russes envahirent le faubourg de Halle. Quand cette nouvelle arriva au coeur de la ville, ce fut une grande panique générale.
    Tous les habitants voulurent s'enfuir, les bourgeois emmenant leurs enfants et emportant leurs biens, les malades abandonnant les hôpitaux et tout ce petit monde se retrouvant devant la porte de Ranstadt. Cette foule porta le désordre dans les rangs des troupes en retraite.
            Le prince Poniatowski ainsi que le maréchal Macdonald et le général Lauriston, se trouvaient en dehors de la porte Saint-Pierre dans le faubourg sud de la ville. Notre Prince recevant les coups de buttoir de l'armée Autrichienne, n'avait plus d'infanterie, il se défendait comme un lion, il chargea avec une petite troupe composée de ses aides de camp, de quelques officiers supérieurs, des krakus et du 14ème régiment de cuirassiers, en tout pas plus de 800 hommes.
              Blessé déjà deux fois le 14 et 16 octobre, il se battait comme un simple soldat, comme en 1809 à Raszyn, et c'est lors d'une de ces charges qu'il reçut sa troisième blessure : une balle l'atteignit au bras gauche.

            Vers une heure de l'après midi, Leipzig était déjà occupée par les troupes ennemies, c'est alors que le maréchal Macdonald après une dernière charge  réussit à refouler les Prussiens, fit demi-tour, passa comme une flèche devant le prince, traversa la Pleisse à la nage et disparut.
            Poniatowski, promu maréchal de France 3 jours avant, par l' Empereur, décida alors la retraite pour éviter à la poignée d'hommes qui lui restait les rigueurs de la captivité. Il s'arrêta un instant sur le bord de la Pleisse,  comme il l'avait juré la veille devant Napoléon, soit à se sacrifier où passer de l'autre cotés de la rivière, il hésita.
   
 Première dangereuse tentative   
    A ses côtés le général Bronikowski, s'approcha de lui et le supplia de passer la Pleisse sans aucun retard, notre prince céda aux instances du général et se jeta à l'eau. Mais l'Ester, comme la Pleisse, était gonflée par une crue et un courant violent.
   Le prince blessé au bras ne pouvait maintenir son cheval, il tomba à l'eau, et grâce à la rapidité du Capitaine Bléchamps, qui était un excellent nageur, le prince pût être ramené en vie sur la rive opposée.
                       Poniatowski partit à pied avec les quelques survivants de sa troupe. Repoussant toutes les attaques, ils marchaient vers le pont de Lindeneau sans savoir qu'il n'existait plus. L'infanterie ennemie les suivait baïonnette au canon, tirant sur eux, il y avait là les Russes, la landwehr, les cosaques, ils se frayaient un passage en massacrant tout se qui se trouvait sur le chemin.
"Nous pensions vraiment notre dernière heure arrivée."
             Notre maréchal voulant mettre un instant ses hommes à l'abri dans le jardin de Reichel déjà jonché de cadavres fut rejoints par le colonel Dobrzanski avec trois canons.
             Durant cette ultime résistance il fut contusionné par un projectile qui le fit tomber sans connaissance dans les bras d'un de ses aides de camp. Enfin quand il revient à lui, on le pansa et on le hissa difficilement sur un cheval se tenant tant bien que mal sur sa monture.
            Tout ses aides de camp le suppliaient de rester et de se faire mieux soigner, en réalité c'est-à-dire de se laisser faire prisonnier.

- Non, répondit-il d'une voix faible et il ajouta ces mots devenus célèbres
-Dieu m'a confié l'honneur des Polonais, je ne le rendrai qu'a Dieu....

              A ce moment, survint un officier qu'il lui apprit la destruction du seul pont de passage, le pont de Lindenau sur l'Elster,  par suite d'un malentendu il sauta, laissant en arrière à Leipzig plus de 20 000 Français et Polonais.
             Cet officier connaissait un point de passage facilement franchissable à gué. Tout le monde le suivit vers le bord de l'Elster : à peine avait-on fait une quinzaine de pas sur la rive que le prince s'écria :

 -"voilà ! ce sont eux !".... en montrant un détachement ennemi qui lui barrait la route.
       Seconde tentative
         Il fit aussitôt tourner bride à son cheval et entra dans la rivière,  affaibli par toutes ses blessures et surtout par la dernière, il laissa flotter les rênes, sous une pluie de balles le cheval atteignit l'autre rive, mais comme la berge était presque à pic, et la pluie du matin aidant à la glissade, la monture n'y put prendre pied, et notre prince tomba à l'eau, désarçonné il fut emporté par le courant, ayant probablement perdu connaissance à ce moment là, très affaibli par sa dernière blessure
qui est la cinquième depuis le commencement de la bataille.
        C'est alors que le capitaine Bléchamps pour la seconde fois se jette à l'eau pour essayer de le sauver, on le vit réapparaître plus d'une fois à la surface avec le prince qu'il tenait à la taille, puis hélas tout deux s'enfoncèrent et on ne les revit plus.......

  Le "Bayard Polonais" venait de mourir

 
                                        Trois jours après cette scène dramatique, des pêcheurs retirèrent avec leurs crocs, les deux victimes de ce funeste accident :

-Ah ! Voilà un général français, dirent quelques- uns entre eux.

-Ce n'est pas un général français, répondit mon domestique qui se trouvait là
-C'est notre chef bien-aimé, c'est le prince Poniatowski.


    "La nouvelle se répandit dans toute la ville, tout le monde accourut, le colonel Kicki, moi, et les autres polonais. Le corps du prince avait été porté dans une pauvre maisonnette au bord de la rivière. Il n'était pas décomposé, sa figure calme était aussi belle que pendant la vie, il avait perdu seulement sa perruque"

        Le prince Schwarzenberg, ancien camarade du prince, le fit enterrer avec les honneurs militaires dans le jardin de Reichel. C'est là que neuf mois plus tard, les troupes polonaises, en rentrant dans leur patrie, reprirent le corps de leur chef pour le ramener à Varsovie....puis bien plus tard à Cracovie.



mes sources pour ce paragraphe
texte de J.V CHELMINSKI l'armé du duché de Varsovie
texte de J.Garnier sur Napoleon 1er n°4

mes planches :
Osprey par Delprado "soldats des guerres Napoléoniennes" P. Courcelle
Poniatowski par J.Kossack
Tableau de la fin de Poniatowski par Horande Vernet
Tableau inconnu ???

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23 juin 2008 1 23 /06 /juin /2008 10:19



CHLOPICKI JOSEPH (jozef)

Né en 1768 à Vienica dans l' Ukraine, mort à Cracovie en 1854
              Engagé dans l'armée polonaise en 1787, lieutenant en 1792, il fait les campagnes de 1792 et 1794 comme capitaine.
En 1797, il entre dans la légion polonaise et y est nommé chef de bataillon en 1801.
              Colonel de la 1éme légion de la Vistule en 1807, chef de la légion en 1808 puis général de brigade en 1809.
Il se distingue en Espagne et tout spécialement au siège de Saragosse ou ses soldats trouvent en lui un père.
               En 1812 il commande la 1er brigade de la division Claparède, et il est blessé à Mozaîsk. Mal guéri il démissionne en 1813. il est fait baron de l'Empire.

             Général de division dans l'armée du royaume de Pologne en 1815, il démissionne une seconde fois en 1818. lors de l'insurrection de 1830-31, il commande en chef l'armé insurrectionnelle à Grochow,où 7 000 polonais sont tué et lui est blessé, il se retirera à Cracovie sans être inquiété.













jozef CHLOPICKI



STANISLAS POTOCKI

Né en 1782 et mort à Varsovie en 1830
                Colonel du 2éme régiment d'infanterie du duché de Varsovie de 1807 à 1811 il est à ce moment nommé général de brigade. Ses soldats le nomment familièrement Stas.
                 En 1812, attaché d'abord à la personne du roi de Westphalie, il remplace bientôt au commandement de la 2éme brigade de la 18éme division du 5éme Corps le général Grabowski, tué il assiste à la bataille de la Moskowa, au combat de Winkowo et à la Bérézina où sa brigade est réduite à 300 hommes.
                Il ne prend pas part à la campagne de 1813.
Il fut plus tard général  de division de l'armée du royaume polonais.

Sous l' empire il y eu deux Potocki, a ne pas confondre se portrait avec Wladimir Potocki.


 









 


                                                          Stanislas POTOCKI




   KRASINSKI WINCENTY

Né en 1782 mort en 1858.
         Il entre très jeune dans la cavalerie nationale polonaise et devient rapidement lieutenant. Il est colonel du régiment de cavalerie formé par Dombrowski vers les années 1797. Il devient aussi un défenseur inconditionnel de Napoléon et quand l'armée de Bonaparte envahie la pologne prussienne, il créer a ses propres frais un escadron.
            Il participe a la campagne de 1807 1814. Il est nommé commandant du 1er régiment de chevau-légers de la Garde. Il s'illustre à Somosierra. En 1811 il devient général de brigade et chambellan de l'Empereur en 1813 général de division.
            Il combat à Dresde, Leipzig et à Hanau, participe à la campagne de France. Et c'est lui qui raméne les survivants de l'armée polonaise dans leur patrie après la chute de Napoléon. Il devient, ensuite, commandant de Varsovie.
Il est décoré de l 'Ordre de la vertu militaire polonaise et de la l' ordre de la Légion d' Honneur.


PAKOSZ CZESLAW

             Né en 1776 mort sur le champ de bataille en 1812. Il prend le commandement d'une brigade d'infanterie en 1812 en remplacement du général Piotrowski.
             Général aimait de ces hommes , il combat à Mohilow et a son cheval tué sous lui on le retrouve à Minsk. Malheureusement il est blessé à cette bataille et quitte son commandement. Il mourra des suites de cette blessure.
 













Mes sources
L'armée du grand duché de Varsovie parJ. Chelminski
Napoléon et les troupes polonaises 1797 1815 de chez tradition n° 8 HS
portrait
sur le net google

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